Autr. 2006. Drame biographique de Raúl Ruiz avec John Malkovich, Veronica Ferres, Saffron Burrows. Évocation de la vie et de l'oeuvre du peintre autrichien Gustav Klimt. Regard très personnel mais peu passionnant et souvent lourd sur le destin de cet artiste scandaleux. Reconstitution précise de Vienne au début du XXe siècle. Réalisation ingénieuse et soignée. Interprétation maniérée. (sortie en salle: 3 août 2007)
Évocation de la vie et de l'oeuvre du peintre autrichien Gustav Klimt. Regard très personnel mais peu passionnant et souvent lourd sur le destin de cet artiste scandaleux. Reconstitution précise de Vienne au début du XXe siècle. Réalisation ingénieuse et soignée. Interprétation maniérée. (sortie en salle: 3 août 2007)
Malgré une réalisation ingénieuse et soignée ainsi qu'une reconstitution précise de Vienne au début du XXe siècle, cette évocation très libre de la vie d'un artiste influent distille un ennui tenace. Le mélange artificiel des langues dans cette coproduction européenne va de pair avec le jeu maniéré des interprètes.
Texte : Louis-Paul Rioux
Olivier de Bruyn - Première
En excellente forme créatrice, Raoul Ruiz, amoureux des jeux fictionnels tordus, de la fantaisie incontrôlable et des étreintes cérébro-sensuelles, plonge dans des eaux généralement ignorées par le cinéma. (...) Jamais solennel, toujours hynotique et délirant, KLIMT regorge d'idées et d'intuitions. Si l'on accepte ses partis pris kaléidoscopiques, excellent voyage hallucinatoire en perspective...
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
Raoul Ruiz a conçu son évocation de Gustav Klimt comme (...) un roman rêvé, une fantaisie à la manière de Schnitzler, une ronde étrange de personnages réels et de créatures fantasmées, un kaléidoscope d'événements déformés et réinterprétés par une imagination divaguante. (...) Ruiz invente des équivalences entre son art et celui de Klimt, avec une imagination érudite.
Cédric Lépine - Les Fiches du Cinéma
Le bonheur (...), c'est qu'on ne sait jamais vraiment où l'on est. Jeux de miroir, chausse-trappes, décors mouvants, doubles identités... Les images se dérobent dans un entre-deux où rêve et réalité se confondent. Le problème (...), c'est qu'au bout d'un moment, on n'aboutit nulle part. La valse, à défaut d'ennivrer, finit juste par donner le tournis.
Jean-Luc Douin - Le Monde
KLIMT est une tentative de transposition à l'écran de la peinture de cet adepte de l'ornement byzantin, kitsch, anti-académique: Ruiz accumule pour cela les mouvements de caméra, les angles de prises de vues inhabituels, les débauches de couleurs, déplacements de décors, changements de lumière...
Antoine de Baecque - Libération
Ce récit à rebours, «revenant» d'un macchabée (...), fait de ce film le contraire d'une biographie filmée, ce qu'on appelle de nos jours un «biopic»: davantage une fantaisie, une fantasmagorie, comme rêvée par Klimt sur sa propre vie. (...) l'autre intérêt de ce KLIMT est la reconstitution, elle, absolument historique.