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Je vais bien, ne t'en fais pas

Fr. 2006. Drame psychologique de Philippe Lioret avec Mélanie Laurent, Kad Merad, Julien Boisselier. Une étudiante de 19 ans tente désespérément de retrouver son frère jumeau, disparu sans laisser d'adresse. Pari audacieux brillamment relevé. Scénario délicat, aux revirements subtils. Réalisation précise, sensible et sans afféteries. M. Laurent et K. Merad admirables. (sortie en salle: 9 mars 2007)

Général
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Je vais bien, ne t'en fais pas (Je vais bien, ne t'en fais pas)

Général Général

Fr. 2006. Drame psychologique de Philippe Lioret avec Mélanie Laurent, Kad Merad, Julien Boisselier.

Une étudiante de 19 ans tente désespérément de retrouver son frère jumeau, disparu sans laisser d'adresse. Pari audacieux brillamment relevé. Scénario délicat, aux revirements subtils. Réalisation précise, sensible et sans afféteries. M. Laurent et K. Merad admirables. (sortie en salle: 9 mars 2007)

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Équinoxe Films
Récompenses
À son retour de vacances, Lili apprend que son frère jumeau Loïc a quitté le domicile familial cinq jours plus tôt, sans laisser d'adresse. L'étudiante de 19 ans a du mal à accepter qu'une dispute entre lui et son père ait pu inspirer à son frère un tel comportement. Convaincue qu'il lui est arrivé quelque chose, la jeune fille perd complètement l'appétit et sombre dans une profonde dépression qui contraint ses parents à la faire interner. En isolation complète, forcée de s'alimenter, Lili remonte la pente et, peu avant sa sortie de l'hôpital, retrouve l'espoir à la lecture d'une carte postale de Loïc, la première d'une série dans laquelle celui-ci cherche à la rassurer. Feignant de ne pas voir que le petit ami de sa copine est amoureux d'elle, Lili tente, pendant toute une année, de remonter la trace de son jumeau.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le pari de JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS était risqué: communiquer l'abandon et l'impuissance d'une jeune fille confrontée à la disparition de son frère jumeau sans sombrer dans le mélodrame ésotérique. Philippe Lioret (MADEMOISELLE, L'ÉQUIPIER) relève ce défi avec brio en décalant légèrement le sujet. En effet, le scénario délicat, aux revirements subtils, se consacre moins aux motifs de l'absent et aux hypothèses sur sa disparition, qu'au désarroi que l'héroïne sème autour d'elle par son chagrin et son repli. Notamment auprès de son père, campé par l'excellent Kad Merad, et de son soupirant, incarné avec sensibilité par Julien Boisselier, qui tous deux revendiquent une attention et un regard qu'elle est incapable de leur donner. De ce parti pris inattendu résulte un film déstabilisant (dans le bon sens) et extrêmement émouvant, que Lioret met en scène avec précision, doigté et sensibilité, sans l'ombre d'un effet de style. L'attachante distribution est consolidée par une Mélanie Laurent parfaite.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Don't Worry, I'm Fine

A young woman's search for her missing twin brother leads her through some potentially pedestrian TV-movie territory, including a standard-issue dysfunctional family and a bout with near-fatal anorexia. But (Philippe) Lioret's assured direction, a well-constructed script and superbly understated perfs ultimately steer this heroine down more nuanced, less traveled paths. (...) Tech credits are topnotch. Sacha Wiernik's serene lensing complements both the artificial uniformity of suburbia and the fully fleshed-out characters that navigate through it.

Je vais bien, ne t'en fais pas Philippe Lioret

Comme frère et soeur

À chacun de ses films, le réalisateur de MADEMOISELLE s'efforce de gommer la forme pour se concentrer sur l'émotion, et son véhicule principal: le comédien. Il est assurément là le talent de Lioret, dans cette capacité à extraire une émotion pure de comédienne surtout, connue (...) ou inconnue, telle Mélanie Laurent. Celle-ci peut faire de la place sur sa cheminée pour un César, tant son interprétation, tout en réserve, en pudeur, en extrême sensibilité va droit au coeur. Le doigté de Lioret est absolument saisissant et sidérant car c'est en la dirigeant à l'économie qu'il tire un maximum de puissance. Il en va d'ailleurs de même avec Kad Merad, méconnaissable et Julien Boisselier, attachant. Sans avoir l'air d'y toucher, en toute discrétion, Philippe Lioret construit modestement une oeuvre, car à chaque fois, il fait le même film et à chaque fois, il est différent.

Je vais bien, ne t'en fais pas Philippe Lioret

Recherche frère disparu

Adapté du roman publié en 2000 par Olivier Adam, JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS nous fait partager le vécu étriqué (d'une) famille française ordinaire qui habite dans un lotissement de banlieue. De retour de vacances, Lili, 19 ans, découvre que Loïc, son frère jumeau, a quitté le domicile familial depuis plusieurs jours, après une énième querelle avec son père. La jeune femme s'inquiète de cette absence, d'autant plus que Loïc ne donne aucune nouvelle. (...) le coup de théâtre final n'en sera pas vraiment un pour le spectateur averti. De toute manière, le film vaut beaucoup plus pour sa description formidable de justesse d'un milieu irrespirable que pour la qualité de son intrigue. En outre, Lioret a su choisir ses interprètes: prêtant ses traits à Lili, Mélanie Laurent révèle un très beau tempérament d'actrice. Dans le rôle ingrat des parents, Kad Merad et Isabelle Renauld ne sont pas non plus en reste!
Je vais bien, ne t'en fais pas Philippe Lioret

Aimer à en mourir

Avec ce récit bouleversant, adaptation du roman d’Olivier Adam, Philippe Lioret nous parle d’amour, fraternel et filial. Il n’hésite pas à tailler dans le vif, à ouvrir des plaies, à faire surgir les non-dits. Il y a la culpabilité d’un père - sobriété émouvante de Kad Merad -, un homme simple qui pense ne pas avoir toujours été à la hauteur. Mais aussi et surtout cette quête éperdue, effrénée de Lili pour retrouver son double, et cette absence qui ronge et qui peut vous tuer. Mélanie Laurent est d’une absolue justesse, autant dans la détresse que dans les prémices de la renaissance. Rien que pour elle, pour ses yeux bleus embués de larmes, il faut aller voir le film de Philippe Lioret.

Je vais bien, ne t'en fais pas Philippe Lioret

Chronique d'une émancipation

Il y a des films qui frappent par leur justesse, la vérité des personnages et des situations. Autant le précédent Philippe Lioret, L'ÉQUIPIER, restait arrimé aux conventions du mélodrame, autant celui-ci, tiré d’un roman d’Olivier Adam (...), parvient à les sublimer, faisant surgir une authentique émotion. (...) Tout est écrit, mais avec une très fine économie de dialogues, un sens consommé du sous-entendu. Et réussir un portrait de jeune fille qui «fasse vrai», sans caricature ni détails surécrits, est plus subtil qu’il n’y paraît. Les acteurs sont pour beaucoup dans la réussite de ce film faussement simple. Toujours sur la corde raide, Kad Merad et Isabelle Renauld sont les parents, et se tirent admirablement d’une partition complexe. Les jeunes ne sont pas en reste: Mélanie Laurent a le charme buté de son âge, mais aussi les épaules pour faire passer la grande sagesse de son personnage; à ses côtés, Julien Boisselier (...) sait jouer les prétendants discrets, amoureux plein de bon sens d’une jeune fille sensible. On y croit.

Je vais bien, ne t'en fais pas Philippe Lioret

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