Esp. 2006. Drame historique de Milos Forman avec Javier Bardem, Stellan Skarsgard, Natalie Portman. En 1792, à Madrid, un membre de l'Inquisition emprisonne sous de faux motifs une jeune bourgeoise qui a posé pour le peintre Goya. Évocation vigoureuse des heures noires de l'Inquisition et des exactions des troupes de Napoléon en Espagne. Récit inégal mais souvent fascinant. Réalisation soignée. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 7 septembre 2007)
En 1792, à Madrid, un membre de l'Inquisition emprisonne sous de faux motifs une jeune bourgeoise qui a posé pour le peintre Goya. Évocation vigoureuse des heures noires de l'Inquisition et des exactions des troupes de Napoléon en Espagne. Récit inégal mais souvent fascinant. Réalisation soignée. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 7 septembre 2007)
Rompu aux drames biographiques (AMADEUS, THE PEOPLE VS. LARRY FLYNT, MAN ON THE MOON), Milos Forman déjoue cette fois les attentes du spectateur en illustrant, non pas la vie de Francisco Goya, mais l'époque troublée dans laquelle l'artiste a baigné, et dont il a témoigné dans les oeuvres au climat cauchemardesque qui ont fait sa renommée. Ainsi, en collaboration avec Jean-Claude Carrière, son scénariste de VALMONT, Forman a surtout voulu évoquer les heures noires de l'Inquisition espagnole avant son abolition par les troupes de Napoléon, qui n'ont pas été non plus avares d'exactions envers la population locale. Par le fait même, le cinéaste parvient à tracer un parallèle avec sa Tchécoslovaquie natale, qui a subi successivement les régimes de terreur des nazis et des communistes. Bien qu'inégal et parfois mélodramatique, le récit s'avère souvent fascinant. En témoigne entre autres une discussion bien étayée sur la torture. La réalisation est aussi vigoureuse que soignée et l'interprétation se révèle fort convaincante.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Le personnage de Goya, fort bien interprété par Stellan Skarsgärd (...), est ici capté dans l’exercice de son art, ce qui constitue un des grands atouts du film. Pinceaux, raclettes, eaux-fortes, les techniques de l’artiste font vivre l’œuvre picturale. Avec l’illustration des horreurs de l’assassinat en tous genres, dont le peintre témoigne comme un chroniqueur surdoué, en transcendant ses thèmes.