É.-U. 2006. Drame psychologique de David Gordon Green avec Sam Rockwell, Kate Beckinsale, Michael Angarano. Les destins d'une mère séparée de son mari violent et d'un adolescent vivant son premier amour se croisent de manière tragique au cours d'un morne hiver. Adaptation sans fard d'un roman de Stewart O'Nan. Approche naturaliste au lyrisme subtil. Climat de sourde menace habilement forgé. Interprétation très juste dominée par un S. Rockwell à vif. (sortie en salle: 28 mars 2008)
Les destins d'une mère séparée de son mari violent et d'un adolescent vivant son premier amour se croisent de manière tragique au cours d'un morne hiver. Adaptation sans fard d'un roman de Stewart O'Nan. Approche naturaliste au lyrisme subtil. Climat de sourde menace habilement forgé. Interprétation très juste dominée par un S. Rockwell à vif. (sortie en salle: 28 mars 2008)
Après GEORGE WASHINGTON, ALL THE REAL GIRLS et UNDERTOW, David Gordon Green poursuit son exploration des moeurs des petites communautés américaines, confirmant qu'il est l'un des jeunes réalisateurs indépendants les plus prometteurs de l'heure. Adaptation sans fard d'un roman prisé de Stewart O'Nan, SNOW ANGELS fait le récit douloureux d'une tragédie annoncée. Le prologue installe habilement un climat de menace qui, de sourde au départ, ira s'accentuant. À cet égard, le parti pris du retour en arrière contribue grandement à asseoir une impression de fatalité tranquille que le dénouement éprouvant viendra confirmer. Les paysages hivernaux de cette petite ville de Pennsylvanie se prêtent quant à eux admirablement à l'approche naturaliste empreinte d'un lyrisme subtil que le réalisateur peaufine depuis ses débuts. Dans un contexte peint avec une grande précision, les comédiens se montrent d'une grande justesse. En écorché vif, Sam Rockwell est particulièrement inspiré.
Texte : François Lévesque
Kevin Laforest - Voir
D'abord très drôle (...), cette adaptation d'un roman de Stewart O'Nan glisse tranquillement vers un registre plus dramatique pour, au final, passer carrément à la tragédie. (...) la délicate beauté des images hivernales contraste de façon saisissante avec la dureté de certaines scènes.
Duane Byrge - The Hollywood Reporter
(...) SNOW ANGELS succeeds because of the depth of its well-drawn characters. With no cinematic sugarcoating, it's an organic story that draws us in to these people's lives, as flawed and destructive as they may be. The portrayals are across-the-board well-realized.
Martin Gignac - Ici
Par leur symbiose, les jeunes âmes représentent le soleil et l’espoir qui fait tant de bien. Le reste n’est que nuages lourds personnifiés par des interprètes mortifiés et une belle trame sonore (...). De quoi faire oublier ce rythme qui aurait mérité d’être davantage resserré.
Justin Chang - Variety
Emotionally harrowing and gentle by turns, this well-acted winter's tale is a more narrative-driven experience than Green's more lyrical Sundance entries, GEORGE WASHINGTON and ALL THE REAL GIRLS.
François Lévesque - Le Devoir
David Gordon Green a ce don rare de croquer des moments qui n'ont de banal que les apparences. (...) Dans ses compositions recherchées (...) se cachent, çà et là, un instant de grâce, un moment de lyrisme inattendu. Et s'il s'intéresse à des thèmes maintes fois explorés (...), le cinéaste les aborde de manière crue, à la lumière grise de cet hiver morne.