Can. 2006. Drame psychologique de Denis Chouinard avec Céline Bonnier, Geneviève Bujold, Juliette Gosselin. À sa sortie de prison, une ouvrière se heurte à l'hostilité de sa belle-mère à qui elle dispute la garde de sa fille adolescente. Récit émouvant sur les thèmes du pardon et de la désobéissance. Développements parfois incohérents. Mise en scène éthérée. Climat insolite. Belle photographie. C. Bonnier remarquable. (sortie en salle: 10 novembre 2006)
À sa sortie de prison, une ouvrière se heurte à l'hostilité de sa belle-mère à qui elle dispute la garde de sa fille adolescente. Récit émouvant sur les thèmes du pardon et de la désobéissance. Développements parfois incohérents. Mise en scène éthérée. Climat insolite. Belle photographie. C. Bonnier remarquable. (sortie en salle: 10 novembre 2006)
Après deux longs métrages sur le thème de l'immigration (CLANDESTINS et L'ANGE DE GOUDRON), Denis Chouinard aborde le Québec pure laine à travers l'expérience de trois femmes hantées par le souvenir d'un mort. Si les thèmes sont riches et prometteurs (pardon, rédemption, désobéissance), le scénario aux développements parfois incohérents ne parvient pas à tous les mener à terme. À l'actif du film, soulignons la beauté des images sépia de Steve Asselin (MÉMOIRES AFFECTIVES), ainsi que la puissance dramatique du décor (le Sorel désert et ouvrier), auquel la mise en scène éthérée de Chouinard confère un caractère insolite. Mais on retiendra surtout l'interprétation solide et naturelle de Céline Bonnier qui, dans la peau d'Annie, passe avec grâce de l'enchantement au désespoir. À ses cotés, la jeune Juliette Gosselin (NOUVELLE-FRANCE, FAMILIA) fait à nouveau fructifier son talent, tandis que Geneviève Bujold déçoit par son jeu figé, opaque, tout d'un bloc.
Texte : Martin Bilodeau