Fr. 2006. Drame sentimental de Christophe Honoré avec Romain Duris, Louis Garrel, Guy Marchand. Avant Noël, un jeune étudiant irresponsable multiplie les conquêtes amoureuses tandis que son frère aîné sombre dans une profonde dépression. Intrigue sentimentale volontairement décousue. Mise en scène chargée de références et inspirée du style débridé de la Nouvelle Vague. Interprètes de talent. (sortie en salle: 20 juillet 2007)
Avant Noël, un jeune étudiant irresponsable multiplie les conquêtes amoureuses tandis que son frère aîné sombre dans une profonde dépression. Intrigue sentimentale volontairement décousue. Mise en scène chargée de références et inspirée du style débridé de la Nouvelle Vague. Interprètes de talent. (sortie en salle: 20 juillet 2007)
À l'inverse de MA MÈRE, film intense et à fleur de peau qui l'a fait découvrir, le Français Christophe Honoré signe avec DANS PARIS un opus plus léger. Ce qui ne l'empêche pas d'aborder la délicate question du suicide, ainsi que les complexes et sinueux tourments amoureux de ses deux héros. Narcissiques et irresponsables, ceux-ci semblent tout droit sortis d'un film de la Nouvelle Vague. Ici, ils s'adressent à la caméra. Là, ils poussent la chansonnette. À cet inventaire s'ajoutent les références littéraires et les scènes de drague, qui n'auraient pas déplu à François Truffaut. La gravité des thèmes se trouve atténuée par ce procédé référentiel, l'euphorie mercantile précédant Noël (en toile de fond du film), rehaussée avec ironie. D'habitude énergique et impertinent, Romain Duris se perd entièrement dans la figure apathique de Paul. De son côté, Louis Garrel se démarque dans un bel hommage à peine voilé au personnage d'Antoine Doinel.
Texte : André Lavoie
André Lavoie - Le Devoir
Parfois d’une belle insolence ou alors se complaisant dans les poses pseudo- existentielles qui contribuent bien peu à enrichir notre connaissance de ces personnages narcissiques, DANS PARIS ressemble à un hommage à une époque charnière du cinéma français mais aussi à un catalogue de ses tics actuels.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) Christophe Honoré prend, avec DANS PARIS, un risque peu ordinaire chez les réalisateurs de son âge et de son obédience: il cherche à plaire. Et cette audace s'avère payante. Comédie teintée d'âpreté, DANS PARIS séduit. D'abord grâce à un excellent tour de passe-passe, une espèce de jeu du bonneteau à deux acteurs.
Kevin Laforest - Voir
Après une amusante apostrophe au spectateur en introduction, première de nombreuses figures de style renvoyant à la Nouvelle Vague, (...) Christophe Honoré réalise un film inégal et qui ne transcende pas ses influences, mais qui réussit néanmoins à nous toucher.