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Dans les villes

Can. 2006. Drame poétique de Catherine Martin avec Hélène Florent, Robert Lepage, Hélène Loiselle. Durant l'automne à Montréal, une spécialiste en soin des arbres vient en aide à un aveugle, une dame âgée et une adolescente suicidaire. Méditation toute personnelle sur la solitude en milieu urbain. Traitement austère et stylisé. Images d'une touchante beauté, composées avec soin. Interprétation retenue. (sortie en salle: 23 février 2007)

Général
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Dans les villes (Dans les villes)

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Can. 2006. Drame poétique de Catherine Martin avec Hélène Florent, Robert Lepage, Hélène Loiselle.

Durant l'automne à Montréal, une spécialiste en soin des arbres vient en aide à un aveugle, une dame âgée et une adolescente suicidaire. Méditation toute personnelle sur la solitude en milieu urbain. Traitement austère et stylisé. Images d'une touchante beauté, composées avec soin. Interprétation retenue. (sortie en salle: 23 février 2007)

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Fanny, spécialiste en soin des arbres à la ville de Montréal, passe ses nuits à pleurer pour tous ceux qui en sont incapables. Par une froide journée d'automne, la jeune femme solitaire et mélancolique se porte au secours de sa voisine Joséphine, qui a fait une chute sur le trottoir. Toujours célibataire à 75 ans, cette dernière trompe sa solitude en repensant à son amour de jeunesse, qu'elle regrettera toujours de ne pas avoir suivi aux États-Unis. Peu après, sur un viaduc, Fanny sauve du suicide l'adolescente Carole, puis tente de la réconforter. Elle-même en proie au désarroi, la fonctionnaire municipale trouve une certaine sérénité auprès de Jean-Luc, un aveugle amateur d'art, qui apprécie son engagement bénévole en tant que lectrice pour les non-voyants.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Renouant avec un personnage de son court métrage «Les Fins de semaine» (1995) et réactualisant des éléments d'un scénario imaginé il y a quinze ans, Catherine Martin livre une méditation toute personnelle sur la solitude en milieu urbain. Empreinte de pessimisme mais aussi d'une immense compassion, son oeuvre minimaliste, allusive, est traversée de quelques belles métaphores. L'intrigue est avant tout prétexte aux rencontres de l'héroïne, plus généreuse envers les autres qu'envers elle-même, avec ces gens dont on saura au fond bien peu de choses. C'est le cas de l'adolescente neurasthénique, dont le mystère demeure obstinément verrouillé. Comme dans son précédent MARIAGES (2001), la réalisatrice opte pour un traitement austère et stylisé, et compose avec grand soin des images d'une touchante beauté. L'interprétation, très retenue, est tout à fait dans le ton de cette oeuvre exigeante, filmée dans des conditions modestes.

Texte : Louis-Paul Rioux

Revue de presse

Réel parallèle

DANS LES VILLES est un film-poème qui plaira surtout aux cinéphiles et aux amateurs d'atmosphères tissées de non-dits. Oeuvre minimaliste, stylisée, trop décantée pour atteindre sa pleine force, toute en subtilité. MARIAGES, le précédent long métrage de la cinéaste, avait plus d'ampleur, mais DANS LES VILLES suggère en mode mineur des vérités parallèles qui réclament la vigilance du spectateur. (...) DANS LES VILLES est une oeuvre lyrique, symbolique, aux liens parfois trop ténus entre les univers écrits.
Dans les villes Catherine Martin

Movie Cameras Are Not For Depressed People

In general, depressed people shouldn't be allowed near sharp objects or movie cameras, and helmer Catherine Martin is no exception. DANS LES VILLES is so caught up in depicting the woes of humanity that it loses sight of what it is to be human, resorting to nearly 90 minutes of tears interspersed with ponderous dialogue delivered as if every line has the weight of the world attached. Occasional attractive compositions can't sustain interest in the tedious characters, all near neighbors drowning in sorrow.
Dans les villes Catherine Martin

Quatre personnages en quête de hauteurs

Le film évoque notamment les fléaux de froideur et d'indifférence qui ravagent les villes. Quand on lui mentionne cette vision très sombre de l'urbanité qui se répercute dans cette oeuvre, la réalisatrice s'exclame: "C'est drôle, car pour moi, c'était un film qui se terminait dans la lumière. La ville, c'est le lieu de tous les possibles: un alliage entre la solidarité entre les êtres et la terrible dureté qu'on s'inflige parfois les uns aux autres". Certes, cette oeuvre, toute en lenteur et en silences, risque de faire autant d'amateurs que de détracteurs. Consciente de ce risque amené par la primauté de l'émotion sur l'action, la réalisatrice conclut: "Je fais mes films en fonction de mon art, car j'ai encore dans l'idée que le cinéma est un art avant tout. Et l'art est accessible à tout le monde. Il s'agit juste de s'ouvrir, de s'abandonner... C'est comme ça que j'ai envie de faire du cinéma: proposer du sens afin que le spectateur, en ressortant, ait ressenti quelque chose, plutôt que d'avoir compris..."

Dans les villes Catherine Martin

Uninteresting Cinematic Experience

The filmmaker seems to have a certain amount of disdain for her audience, as she's clearly not even remotely interested in offering up an entertaining or even interesting cinematic experience. As such, DANS LES VILLES contains a surfeit of long, relentlessly tedious sequences that go absolutely nowhere - ie characters walk aimlessly, ride the subway, go shopping, etc - leaving the viewer with little to do other than daydream and count the reel changes. It's a shame, really, as the movie is actually fairly well made and nicely acted - though some of these characters are somewhat lacking in authenticity (...). It's apparent right from the get-go that Martin is going for a MAGNOLIA-esque portrait of loneliness, but since every one of these characters remains sketchily drawn (at best!), the film is distinctly lacking in the sort of emotional impact that Martin must have been striving for.
Dans les villes Catherine Martin

Les Yeux des hommes

Après une incursion dans le Québec rigoriste de la fin du dix-neuvième siècle, Catherine Martin délaisse l'univers de la campagne et la société victorienne de MARIAGES, son précédent film. Se basant sur une citation du Livre des rêves de Rainer Maria Rilke qui associe les étoiles aux yeux des hommes, elle pose ici un regard contemporain sur la ville, là où "les foules douloureuses ont perdu de lien de l'intellect", là où les étoiles se font rares parce que les hommes soucieux veillent et "gardent leurs yeux" pour eux. (...) Entrecoupant chaque séquence d'un long plan noir (...), la cinéaste en appelle à un ressourcement de l'image et du son pour mieux appréhender le réel. Ascétique, le cadre cultive la raréfaction (...), parfois la saturation (les rumeurs de la ville), jusqu'à l'écran noir qui ponctue et structure le récit.
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