G.-B. 2006. Comédie d'horreur de Christopher Smith avec Danny Dyer, Laura Harris, Tim McInnerny. Lors d'un stage en plein air en Hongrie, les employés d'une multinationale spécialisée dans la vente d'armes sont attaqués par des tueurs psychopathes. Mélange détonant de «slasher» bien saignant, d'humour burlesque et de critique sociale. Quelques facilités. Réalisation efficace. Interprétation solide. Hilarant D. Dyer. (sortie en salle: 1 juin 2007)
Lors d'un stage en plein air en Hongrie, les employés d'une multinationale spécialisée dans la vente d'armes sont attaqués par des tueurs psychopathes. Mélange détonant de «slasher» bien saignant, d'humour burlesque et de critique sociale. Quelques facilités. Réalisation efficace. Interprétation solide. Hilarant D. Dyer. (sortie en salle: 1 juin 2007)
Poursuivant dans la veine horrifique de CREEP (2004), son premier film, Christopher Smith injecte toutefois dans SEVERANCE une bonne dose d'humour, à la manière du SHAUN OF THE DEAD de son compatriote Edgar Wright. Il en résulte un mélange détonant de «slasher» bien saignant et de comédie aux accents burlesques ou absurdes, assorti d'une critique grinçante de la culture d'entreprise et d'une dénonciation virulente des marchands d'armes. Concis, bien construit mais non dépourvu de facilités, le scénario ménage quelques trouvailles étonnantes ou drolatiques. Les personnages sont bien typés, du gérant incompétent au vendeur cynique en passant par la pacifiste qui cherche à miner l'ennemi de l'intérieur et le plaisantin gavé aux champignons magiques. Le réalisateur utilise à bon escient des effets-chocs percutants, en plus de se payer un pastiche soigné de film muet et une parodie délirante de porno «soft». L'hilarant Danny Dyer et l'énergique Laura Harris dominent une solide distribution.
Texte : Louis-Paul Rioux
Jean-François Rauger - Le Monde
COUPURES allie une volonté, un peu facile, de critique sociale (les protagonistes sont très faciles à haïr) à une violence gore outrancière et un humour grinçant, souvent inventif. Cet alliage contre nature, qui a produit peu de réussites cinématographi- ques, est plutôt ici brillamment dosé par un cinéaste qui avait déjà agréablement surpris avec CREEP.
Stéphane Delorme - Cahiers du Cinéma
L'humour de COUPURES est mal assuré, raté lorsqu'il tire du côté de la parodie, voire de la farce (...), réussi lorsqu'il tire nonchalamment du côté pince-sans-rire british (...), voire de l'humour noir. (...) L'ambiance bon enfant de l'ensemble, porté par un casting efficace et des trouvailles régulières (...), nous dit bien que tout cela est pour rire.
Ray Bennett - The Hollywood Reporter
With high style and great invention, the film then embarks on a terror trail with the only question being which team member gets whacked first. The pleasing twist is that instead of a group of bland teenagers heading for the chop, the individuals here are right out of THE OFFICE. (...) Movie buffs will enjoy the many references to other films.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
S'il est vrai qu'on est en plein grand-guignol, qu'on renifle quelques relents à la Monty Python et que certains excès peuvent faire rire (jaune), la complaisance dans la violence et les effets sanglants, même désamorcés par le mauvais goût crasse, restent en travers de la gorge ou risquent la collision frontale avec la nausée.
Gérard Delorme - Première
Le film (...) mélange avec un bonheur inattendu deux ingrédients habituellement incompatibles: l'horreur et l'humour. Après un démarrage poussif, le récit décolle vraiment lorsque les personnages se dévoilent en libérant leurs fantasmes. Puis, l'horreur se déchaîne, par surprise, sans retenue ni discrimination (...). L'humour est cru et ne sert aucunement à rétablir un quelconque équilibre: il s'ajoute à l'excitation, qui va crescendo jusqu'à un climax stupéfiant.
Peter Travers - Rolling Stone
The jolts are juicy and so are the jokes as the office leader (...) watches his team get picked off in increasingly hairy ways. Director and co-writer Christopher Smith, mischievously blending THE OFFICE with FRIDAY THE 13TH, keeps things fierce and funny enough to give Steve Carell ideas.
Nicolas Berlie - La Tribune de Genève
Sorte de THE OFFICE gore, COUPURES donne une vision ironique, caustique, de la vie d'entreprise. Avec un humour très british, et donc férocement drôle. Mais si le ton flirte avec la comédie, Christopher Smith n’en remplit pas moins son cahier des charges horrifiques, livrant au final un survival très efficace. Malin, (...) le film est aussi intelligent, lorsqu’il épingle d’autres « marchands de peur », ceux des lobbys anti-terroristes. Bref, une vraie réussite du genre, voire un peu plus...
Alexis Bernier - Libération
Deuxième film de Christopher Smith, remarqué avec un CREEP plutôt malsain se déroulant dans les couloirs insalubres du métro londonien, COUPURES est une comédie d'horreur alternant (...) humour noir typiquement british et respect des codes du genre horrifique. À l'opposé des parodies poussives du type FILM DE PEUR, COUPURES fait rire autant que peur sur une ligne carrément alléchante: THE OFFICE rencontre DÉLIVRANCE.