Belle Toujours
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Belle toujours

G
2006
Un septuagénaire cherche à renouer avec une femme qu'il a connue quelque quarante années plus tôt.
Suite ludique du film «Belle de jour» de Luis Buñuel. Ton goguenard masquant une gravité sous-jacente. Quelques longueurs. Mise en scène plutôt théâtrale. Interprètes à la hauteur de leur talent.

L'avis de Mediafilm

Rétrospectivement, on se dit que seul un cinéaste de la génération de Luis Buñuel pouvait redonner vie aux deux protagonistes du classique BELLE DE JOUR et imaginer ce qu'ils sont devenus. À 98 ans, le Portugais Manoel de Oliveira (LE VAL ABRAHAM, JE RENTRE À LA MAISON) mérite la bénédiction des cinéphiles. Si Piccoli reprend son rôle de dandy avec sa verve d'antan, la réincarnation de Belle (de jour) en Bulle (Ogier) peut décevoir de prime abord, car Catherine Deneuve a refusé de reprendre le rôle. Mais, se réappropriant les personnages, De Oliveira joue de cette incongruité (la «nouvelle» Séverine affirme: «Je suis une autre»), tout en multipliant les clins d'oeil au sulfureux film de 1967 et à son créateur, ainsi qu'au mouvement surréaliste et à son propre parcours d'auteur. Il en résulte une oeuvre ludique au ton goguenard, qui masque une réflexion désenchantée sur le temps qui passe et la perte de désir. Cela dit, la proposition théâtrale du cinéaste n'occulte pas quelques longueurs, et cela malgré la brièveté (68 minutes) du film.

Jean Beaulieu

Synopsis

(sortie en salle le 13 juillet 2007)

Année

2006

Genre

Comédie dramatique

Durée

68 min.

Origine

France