L’AVIS DE MEDIAFILM

A LOT LIKE LOVE reprend la structure épisodique du WHEN HARRY MET SALLY de Rob Reiner, déroulant lui aussi une histoire d'amitié homme-femme qui se transforme au fil des ans en sentiment amoureux. À la différence que cette fois, la dimension sexuelle ne pose nullement problème, étant abordée de front dès la première rencontre et demeurant omniprésente, ce qui confère d'ailleurs un petit côté polisson à l'ensemble. Mais pour le reste, A LOT LIKE LOVE ne renouvelle guère le genre fatigué de la comédie sentimentale. Ainsi, les idées comiques ont des airs de déjà vu dans cette succession de saynètes liées entre elles par des situations pas toujours crédibles ou sans réelles surprises. Et si tout au long du récit on a droit à quelques passages assez attendrissants, le dénouement, archiprévisible, ne peut s'empêcher de sombrer dans la mièvrerie d'usage. C'est dommage, car la mise en scène de l'Anglais Nigel Cole (SAVING GRACE, CALENDAR GIRLS) sait être dynamique et même inventive à l'occasion. Il y a une belle chimie entre les deux vedettes, mais celle-ci s'exerce au détriment des autres interprètes, aux prises avec d'évanescents personnages secondaires plus utilitaires que véritablement incarnés.

Texte : Louis-Paul Rioux