É.-U. 2005. Comédie dramatique de Liev Schreiber avec Elijah Wood, Eugene Hutz, Boris Leskin. Un jeune Juif timide aux manies étranges se rend en Ukraine pour retrouver la femme posée avec son grand-père sur une photo datant de 1940. Récit doux-amer sur le poids du passé et de l'histoire. Nombreuses touches d'humour absurde et de poésie. Mise en scène aux effets appuyés. Jeu candide d'E. Wood.
Un jeune Juif timide aux manies étranges se rend en Ukraine pour retrouver la femme posée avec son grand-père sur une photo datant de 1940. Récit doux-amer sur le poids du passé et de l'histoire. Nombreuses touches d'humour absurde et de poésie. Mise en scène aux effets appuyés. Jeu candide d'E. Wood.
Pour ses débuts de réalisateur, l'acteur Liev Schreiber n'a pas choisi la facilité en s'attaquant au roman de Jonathan Safran Foer, qui couvre plusieurs siècles et décrit avec force détails les horreurs de l'Holocauste. Dans cette adaptation, l'action se déroule au présent et se concentre sur la personnalité énigmatique du jeune Jonathan et ses rapports troubles avec deux êtres fourbes mais peu à peu transformés par un périple mouvementé sur les routes d'Ukraine. Débutant comme une comédie, qui n'est pas sans rappeler l'humour absurde et politique d'un Charlie Chaplin, dans laquelle sont illustrés les clivages entre l'Amérique prospère et l'Europe de l'Est de l'après-communisme, le film adopte un ton doux amer, tour à tour mélancolique, surréaliste et poétique. Signant une mise en scène aux effets un peu appuyés, Liev Schreiber offre à Elijah Wood un rôle à la fois étrange et ingrat, curieux personnage aux manies déroutantes, pétrifié par la gêne, que le jeune comédien assume avec candeur. À ses côtés, Eugene Hutz et Boris Leskin composent un tandem truculent digne des héros joyeusement corrompus des films d'Emir Kusturica et Pavel Lounguine.
Texte : André Lavoie