Can. 2005. Drame psychologique de David Christensen avec JR Bourne, Caroline Cave, Deborah Grover. Un jeune père de famille pressé de grimper dans l'échelle sociale devient le principal suspect lorsque sa femme est attaquée. Climat trouble et quasi insolite. Évocation probante mais plutôt prosaïque des méfaits de la société de consommation. Mise en scène statique et étudiée. Bons interprètes.
Un jeune père de famille pressé de grimper dans l'échelle sociale devient le principal suspect lorsque sa femme est attaquée. Climat trouble et quasi insolite. Évocation probante mais plutôt prosaïque des méfaits de la société de consommation. Mise en scène statique et étudiée. Bons interprètes.
Le climat étrange, presque insolite, dans lequel baigne SIX FIGURES, rappelle les premiers opus d'Atom Egoyan, plus particulièrement THE ADJUSTER. À la différence que ce que le grand maître canadien évoque de façon poétique, David Christensen le verbalise, de façon beaucoup plus prosaïque. À savoir: la pression exercée par la famille et la société de consommation sur les individus, ici un homme à la fois fils, mari et père, forcé de reconnaître ses lacunes sur tous les tableaux. La mise en scène statique, étudiée, enferme les personnages dans des tableaux larges et inamovibles, subliminalement voilés par la musique. Si bien que les dialogues, parfois abondants, donnent l'impression de briser le silence et l'équilibre de l'univers décrit. Il résulte de ces parti pris assumés un film froid, un brin rébarbatif, porté néanmoins par des interprètes convaincus et habités.
Texte : Martin Bilodeau