Remarquable

Romanzo Criminale

Name: Romanzo Criminale
Director: Michele Placido
Genre: Chronique historique
Duration: 152 min.

It. 2005. Chronique historique de Michele Placido avec Kim Rossi Stuart, Pierfrancesco Favino, Anna Mouglalis. Une vingtaine d'années dans la vie des membres d'un gang de criminels ayant conquis le monde interlope de Rome. Récit touffu et verbeux inspiré d'une histoire vraie. Traitement feuilletonesque et fougueux. Mise en scène attentive et nerveuse. Interprétation de bonne tenue. (sortie en salle: 30 mars 2007)

Romanzo Criminale (Romanzo Criminale)

13 ans + (violence)

It. 2005. Chronique historique de Michele Placido avec Kim Rossi Stuart, Pierfrancesco Favino, Anna Mouglalis.

Une vingtaine d'années dans la vie des membres d'un gang de criminels ayant conquis le monde interlope de Rome. Récit touffu et verbeux inspiré d'une histoire vraie. Traitement feuilletonesque et fougueux. Mise en scène attentive et nerveuse. Interprétation de bonne tenue. (sortie en salle: 30 mars 2007)

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Genre :

Chronique historique

Année :

2005

Durée :

152 min.

Réalisation :

Michele Placido

Photographie :

Luca Bigazzi

Musique :

Paolo Buonvino

Pays :

Italie

Distributeur :

Métropole Films Distribution

Interprètes :

Kim Rossi Stuart
Pierfrancesco Favino
Anna Mouglalis
Claudio Santamaria
Stefano Accorsi
Riccardo Scamarcio

site officiel

Italie, années 1970. Les membres d'un petit gang réussissent à soutirer une rançon à la famille du riche entrepreneur qu'ils ont kidnappé et tué. Le Libanais, leader du groupe, convainc ses complices d'investir cette somme dans la conquête du Rome interlope. Quelques coups fumants plus tard, le gang s'impose auprès du parrain de la mafia sicilienne, qui les approvisionne en cocaïne. Sous le regard impuissant du commissaire de police Scialoia qui, pendant vingt ans, va tenter de les épingler, le Libanais et ses deux hommes de confiance, le Froid et le Dandy, creusent leur niche, entre la mafia et les Brigades Rouges. Au milieu des années 1980, la mort du Libanais, qui régnait en despote, sonne le début de la révolution au sein de l'organisation où Le Froid et Le Dandy se disputent le pouvoir.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À travers le destin des membres d'un petit gang de criminels, Michele Placido parvient à reconstituer toute une page d'histoire de l'Italie. Le mérite en revient au scénario, sorte de feuilleton haut de gamme touffu et verbeux, inspiré de faits réels, qui évoque tout autant les tragédies grecques que les grandes productions italiennes des années 1970, telles le 1900 de Bernardo Bertolucci. Cela dit, les profils des protagonistes tardent à se préciser, le cinéaste ayant opté pour un traitement fougueux, avec sauts dans le temps et ellipses brutales. Ce parti pris se fait au détriment de certains personnages périphériques, parfois même au sacrifice de la clarté (le passage du temps est parfois imperceptible). Qu'à cela ne tienne, la mise en scène attentive, nerveuse, avec moult gros plans captés par une caméra à l'épaule, reflète parfaitement le tumulte intérieur des protagonistes, asociaux fragiles défendus avec finesse par une excellente distribution.

Texte : Martin Bilodeau

COMMENTAIRES

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Revue de presse

Cuisine politique à l'italienne

Philippe Azoury - Libération

Placido avait une ambition en adaptant ROMANZO CRIMINALE: dynamiter le polar en le confrontant à l'histoire du terrorisme. Cela devait passer par l'utilisation d'images d'archives greffées à la fiction pour la contaminer. Ce greffon, hélas, ne prend qu'à moitié. L'éclairage politique forge souterrainement l'identité du récit, mais reste minoritaire. Les archives passent si furtivement qu'elles ressemblent à des bouts d'images zappés. Si le film se confronte bien aux années de plomb de l'histoire d'Italie, il n'arrive pas à leur réserver cette place de choix qui, tel un vortex, le ferait basculer vers autre chose qu'un bon scénario. Soupçonner des alliances entre intérêts politiques et groupes mafieux est une chose, les montrer au grand jour, y compris dans une fiction, en est une autre. Faute d'avoir osé ce pas, ROMANZO CRIMINALE reste un bon polar. Ce qui (...) n'est déjà pas si mal.

http://www.liberation.fr

Italian Gangster Pulp-Fiction

Peter Bradshaw - The Guardian

Michele Placido's gangster pulp-fiction set in 1970s Italy borrows from Coppola, Scorsese and Fellini's I VITELLONI. It's the epic, bloody tale of smalltown thugs who turn themselves into Rome's newest, most ruthless crime family, but like all families, they have a dirty little secret. They have evaded jail courtesy of Italy's shadowy intelligence services, who retain their services to track Aldo Moro's kidnappers and then, in 1980, to give covert assistance in the horrific Bologna train station bombing. Placido's film implies that the agencies of the state actually directed the Bologna outrage, to create a pretext for arresting left-wing terrorists. It is very murky stuff, and Placido could and should have explained the conspiracy theory a little more. Great performances, though, from Kim Rossi Stuart and Jasmine Trinca as his forlorn lover Roberta.

http://film.guardian.co.uk

Leurs Pires Années

Dominique Widemann - L'Humanité

Inspiré du roman éponyme de Giancarlo De Cataldo, le film de Michele Placido ROMANZO CRIMINALE raconte l’Italie des années de plomb par le biais de la montée en puissance, de l’apogée et du déclin d’une bande de gangsters qui a réellement existé. (...) Dans des flots de sang. Michele Placido n’y va de main morte pour cette adaptation d’une histoire que son auteur avait déjà transposée sur le plan de la fiction. Renouant avec le film noir à la Francesco Rosi dont la tradition s’était tarie dans le cinéma italien contemporain, ROMANZO CRIMINALE emprunte également aux montages à vif de Scorcese. Les quelques adolescents que nous voyons au tout début du film accomplir le premier forfait qui scellera avec fracas leur avenir sont eux à rechercher du côté du Pasolini d’UNE VIE VIOLENTE. (...) Film noir, dur, ROMANZO CRIMINALE est déjà rebaptisé en Italie « Nos pires années », sombre miroir de la fresque NOS PLUS BELLES ANNÉES qu’a réalisée Marco Tullio Giordana.

http://www.humanite.presse.fr

Italian Gangster Epic

Jay Weissberg - Variety

Combining a gritty feel for the tense loyalties of underworld alliances with a flair for period detail, Michele Placido's gangster epic ROMANZO CRIMINALE rides full steam through Italy's years of terrorism in the '70s but loses force halfway through the two-hour-plus mark. Still, first half plays as a respectable addition to the classic ensemble gangland genre, offering a gangster's-eye view of recent Italo history that reps the flip side of THE BEST OF YOUTH - not coincidentally co-scripted by ROMANZO CRIMINALE writers Stefano Rulli and Sandro Petraglia. (...) Ensemble work is high throughout, with Favino carving out an especially chilling niche for himself. Mouglalis doesn't reveal any new depths, but she's got down pat the prostitute's knowing understanding of power games. Accorsi is fine, although he could use a decent comedy as a change from his recent hang-dog roles.

http://www.variety.com

Main basse sur Rome

Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope

En adaptant le roman fleuve du juge Giancarlo De Cataldo, Michele Placido a réalisé une grande saga politico-romantico-criminelle. Il nous plonge de façon captivante au coeur des années de plomb qui ont tragiquement marqué l’Italie renouant ainsi avec brio avec le cinéma engagé, politique de son aîné Francesco Rosi. A travers l’évocation de cette authentique bande de la Madigliana alliée à la Mafia, il démontre comment elle fut manipulée de façon occulte par l’État et comment elle croisa les trajectoires des Brigades rouges, des groupes néofascistes, des services secrets, des politiciens corrompus. Michele Placido a l’intelligence de ne pas styliser la violence. Elle est ici sèche, brutale. Il ne néglige pas non plus la force, la puissance du romanesque avec deux histoires d’amour, tragiques. Il a fait appel, enfin, à un groupe d’acteurs excellents, génération montante du cinéma italien. Michele Placido, qui n’a pas oublié qu’il est lui-même acteur, les dirige avec une grande justesse.

http://www.figaroscope.fr/cinema