Can. 2005. Film d'essai de Robert Morin avec Robert Morin, André Morin. La veille de Noël, dans un centre hospitalier, un cinéaste entreprend de régler pour de bon ses comptes avec son père handicapé et autiste. Récit d'une extrême dureté, s'ingéniant à brouiller la frontière entre réalité et fiction. Touches d'humour. Dénouement touchant. Réalisation minimaliste, entièrement en caméra subjective. Jeu à la fois naturel et cabotin de R. Morin.
La veille de Noël, dans un centre hospitalier, un cinéaste entreprend de régler pour de bon ses comptes avec son père handicapé et autiste. Récit d'une extrême dureté, s'ingéniant à brouiller la frontière entre réalité et fiction. Touches d'humour. Dénouement touchant. Réalisation minimaliste, entièrement en caméra subjective. Jeu à la fois naturel et cabotin de R. Morin.
Sans doute le projet le plus personnel de Robert Morin, PETIT POW! POW! NOËL se présente comme un dur exercice de psychothérapie familiale donnant toutefois lieu à une bienfaisante catharsis. Mais fidèle à son habitude, Morin s'ingénie à brouiller la frontière entre réalité et fiction. Ce qui rend plus tolérables les choquantes séquences de maltraitance du vieillard sans défense et les diatribes rageuses de son fils. Pourtant, plusieurs éléments autobiographiques confèrent au film une note de sincérité touchante, tandis que quelques touches d'humour viennent alléger l'ambiance. Reprenant le style minimaliste de YES SIR! MADAME..., dont un tournage entièrement en caméra subjective, la réalisation bénéficie d'une direction artistique astucieuse, plusieurs objets dans la chambre du malade évoquant à point nommé un souvenir douloureux ou attendri. Entouré de son père complice, de vrais préposés et d'amis, Morin livre un jeu tour à tour naturel et cabotin.
Texte : Louis-Paul Rioux