L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce n'est pas la première fois que Roman Polanski s'attaque à du matériel littéraire classique. Dans les années 1970, le réalisateur avait adapté avec beaucoup de succès le «Macbeth» de Shakespeare et le «Tess» de Thomas Hardy. Dans le premier cas, Polanski avait même réussi à transcender le texte, dont il offrait une lecture personnelle. Mais pour OLIVER TWIST, le cinéaste semble avoir voulu coller davantage au roman. Du coup, la mise en scène, si elle bénéficie de toute l'expérience du vieux routier, manque de personnalité. Rien à redire sur le plan de la forme, la reconstitution du Londres de l'époque étant impeccable et les images particulièrement soignées. Costumes et accents pittoresques contribuent au réalisme de l'ensemble et les interprètes jouent dans le ton voulu. Mention honorable au jeune Barney Clark, un nouveau venu qui campe le personnage d'Oliver avec autorité.

Texte : Michel Defoy