É.-U. 2005. Documentaire de Marilyn Agrelo . Des élèves de différentes écoles primaires de New York s'entraînent en vue d'un important concours de danse sociale. Peinture vibrante d'un programme scolaire misant sur la sociabilité et l'intégration ethnique. Regard critique sur les effets de la compétition. Réalisation attentive. Protagonistes attachants et spontanés.
Des élèves de différentes écoles primaires de New York s'entraînent en vue d'un important concours de danse sociale. Peinture vibrante d'un programme scolaire misant sur la sociabilité et l'intégration ethnique. Regard critique sur les effets de la compétition. Réalisation attentive. Protagonistes attachants et spontanés.
Les documentaristes américains s'intéressent beaucoup à l'art comme moyen de prévention contre la délinquance chez les enfants issus de milieux défavorisés. Dans la lignée de FIDDLEFEST, COLORS STRAIGHT UP et SPELLBOUND, MAD HOT BALLROOM montre de quelle manière la danse sociale peut devenir un formidable outil de valorisation, ainsi qu'une façon originale d'entrer en contact avec les autres et de les traiter avec respect. Les adultes ont tout le loisir de faire l'éloge des bienfaits du programme, mais ce sont les jeunes qui constituent les vedettes de ce film. La caméra, presque toujours à la hauteur des enfants, capte leurs pas hésitants, leurs mines réjouies ou renfrognées, ainsi que la nervosité qui s'empare d'eux alors qu'approche le jour de la compétition finale. C'est d'ailleurs l'aspect le plus critique de MAD HOT BALLROOM. À travers certains témoignages, et bien des larmes, le film remet en question ce volet du programme, que d'autres considèrent essentiel pour maintenir la motivation des élèves. Éblouie par la spontanéité attachante de ses jeunes protagonistes, la réalisatrice Marilyn Agrelo donne la parole à un (trop) grand nombre d'entre eux, dressant ainsi un portrait vibrant mais quelque peu superficiel, à la limite du reportage.
Texte : André Lavoie