É.-U. 2005. Drame psychologique de Scott McGehee, David Siegel avec Richard Gere, Juliette Binoche, Flora Cross. Tandis qu'un professeur d'études judaïques pousse sa fille à remporter un concours d'épellation, sa famille traverse une grave crise émotionnelle. Intrigue empreinte de théories mystiques et d'un climat d'étrangeté. Psychologie des personnages parfois confuse. Mise en scène appliquée parsemée d'envoûtants effets visuels. Interprétation inégale.
Tandis qu'un professeur d'études judaïques pousse sa fille à remporter un concours d'épellation, sa famille traverse une grave crise émotionnelle. Intrigue empreinte de théories mystiques et d'un climat d'étrangeté. Psychologie des personnages parfois confuse. Mise en scène appliquée parsemée d'envoûtants effets visuels. Interprétation inégale.
Travaillant en tandem depuis plusieurs années, Scott McGehee et David Siegel délaissent le film noir (SUTURE, THE DEEP END) pour le drame familial aux accents religieux. Dans BEE SEASON, ils abordent des thèmes rarement explorés par le cinéma hollywoodien, comme le mysticisme judaïque. Par contre, ces questions sont noyées dans la confusion, les motivations des personnages étant mal esquissées, allant des rituels de la mère kleptomane à l'intérêt du fils pour le bouddhisme. Dans une mise en scène plutôt sage, les cinéastes ajoutent ça et là de magnifiques effets visuels qui soulignent le don de mémorisation de la fillette ou les tourments passés de la mère. D'une fébrilité parfois agaçante, Richard Gere s'avère peu crédible en universitaire versé dans le judaïsme et Juliette Binoche est trop effacée. La jeune Flora Cross offre par contre une performance irradiante.
Texte : André Lavoie