Can. 2005. Comédie fantaisiste de André Forcier avec Éric Bruneau, Émilie Dequenne, Roy Dupuis. En 1926, un jeune acteur parti de Montréal pour tenter sa chance à Hollywood fait la connaissance d'une charmante mormone. Suite de péripéties farfelues d'un bonheur inégal. Récit un peu lâche reposant sur une galerie de personnages colorés. Mise en scène assurée, mais sage. Interprétation plutôt décalée, manquant d'unité de ton.
En 1926, un jeune acteur parti de Montréal pour tenter sa chance à Hollywood fait la connaissance d'une charmante mormone. Suite de péripéties farfelues d'un bonheur inégal. Récit un peu lâche reposant sur une galerie de personnages colorés. Mise en scène assurée, mais sage. Interprétation plutôt décalée, manquant d'unité de ton.
Après la parenthèse assez surprenante d'ACAPULCO GOLD, André Forcier, l'enfant terrible du cinéma québécois, a finalement pu amasser le financement nécessaire pour tourner un scénario qui s'inscrit dans le prolongement logique de LA COMTESSE DE BÂTON ROUGE et LE VENT DU WYOMING. Cependant, le réalisateur, toujours aussi fasciné par les mythes de la grande Amérique, a dû céder quant au choix de la langue (l'anglais) et des lieux de tournage (les États-Unis) initialement prévus. Avec pour résultat que tous les protagonistes, quelle que soit leur origine, parlent français, avec un mélange d'accents parfois incongru qui rappelle les films étrangers doublés au Québec. Ce qui se traduit par un manque d'unité de ton et un jeu plutôt décalé de la part des comédiens. Le récit, imprévisible mais un peu lâche, aligne une série de péripéties farfelues d'un bonheur inégal. La mise en scène, bien qu'assurée, demeure passablement sage au vu de la fantaisie et de l'imagination autour desquelles s'articule l'intrigue. Le jeune Éric Bruneau livre une prestation plus volontaire que touchante, mais il est entouré d'une distribution solide, qui réussit à camper de façon assez crédible une galerie de personnages colorés.
Texte : Jean Beaulieu