L’AVIS DE MEDIAFILM

Suite de la comédie THE MASK, grand succès de l'été 1994, SON OF THE MASK apparaît comme un rejeton indigne de son prédécesseur, s'avérant plus tapageur, moins inspiré et doté d'un récit anémique servant essentiellement de prétexte à une débauche d'effets spéciaux inégalement exécutés. À en juger par son film précédent (CATS & DOGS), Lawrence Guterman semble croire que l'image numérique, qui permet notamment d'anthropomorphiser les animaux et de faire danser les bébés, offre une certaine crédibilité aux plus abracadabrantes situations, mais le résultat laisse fort à désirer. En effet, l'hommage rendu aux dessins animés de Tex Avery, dans ce contexte hybride où l'action réelle imite les prouesses des «cartoons», perd en fraîcheur ce qu'il gagne en mauvais goût, surtout en ce qui a trait à l'humour scatologique du film. Étalant des séquences burlesques réalisées sans grande imagination (et ce, malgré une direction artistique colorée), SON OF THE MASK souffre également d'une interprétation sans caractère où seul Alan Cumming semble éprouver quelque plaisir dans le rôle de Loki, alors que Jamie Kennedy est loin de déployer le talent burlesque d'un Jim Carrey, même lorsqu'il arbore le faciès vert du masque.

Texte : Jean-Philippe Gravel