Can. 2005. Drame d'horreur de George A. Romero avec Simon Baker (I), John Leguizamo, Asia Argento. Dans un monde post-apocalyptique infesté de zombies, des survivants vivent retranchés dans une ville fortifiée. 4e épisode de la série amorcée par "Night of the Living Dead" en 1968. Effort de renouvellement inégal du sujet. Éléments valables de satire politico-sociale. Mélange efficace de gore et d'humour sardonique. Réalisation habile. Interprétation vigoureuse.
Dans un monde post-apocalyptique infesté de zombies, des survivants vivent retranchés dans une ville fortifiée. 4e épisode de la série amorcée par "Night of the Living Dead" en 1968. Effort de renouvellement inégal du sujet. Éléments valables de satire politico-sociale. Mélange efficace de gore et d'humour sardonique. Réalisation habile. Interprétation vigoureuse.
Vingt ans après avoir tourné DAY OF THE DEAD, George A. Romero offre enfin à ses admirateurs le quatrième épisode de sa série de films consacrés aux morts-vivants. Cette fois, l'action se situe dans un contexte post-apocalyptique à la Mad Max, où les zombies dépassent largement en nombre les vivants. Fidèle à son habitude, Romero injecte dans son histoire d'horreur divers éléments métaphoriques de nature sociale et politique. Ainsi, le monde dévasté des zombies devient le miroir du Tiers-Monde, tandis que la ville fortifiée des vivants se veut un évident reflet satirique des États-Unis, où la classe dirigeante vit dans le luxe en exploitant les moins privilégiés. Bien que peu développé en soi, cet aspect politique donne de la consistance à un film qui a tendance à diluer son climat de tension dans une intrigue dispersée dont la structure dramatique manque un peu de nerf. Il faut dire qu'après avoir vu ses films de zombies si souvent imités, Romero doit trimer dur pour apporter un peu de sang neuf à ce thème éculé. Or, il parvient à injecter quelques idées originales dans le récit, qui profite aussi de l'humour noir sardonique qui caractérisait déjà DAWN OF THE DEAD. La réalisation est fort habile, bien que sans chichi, et les interprètes jouent avec vigueur et conviction.
Texte : Martin Girard