Go to main content
4

La Petite Jérusalem

Fr. 2005. Drame psychologique de Karin Albou avec Fanny Valette, Elsa Zylberstein, Bruno Todeschini. En banlieue de Paris, une étudiante juive qui tente de s'affranchir du joug familial se découvre une attirance pour un collègue musulman. Réflexions pertinentes sur le problème de la liberté des femmes dans un milieu traditionaliste. Personnages cadrés de près. Réalisation sobre et efficace. Interprétation vibrante et sensible. (sortie en salle: 14 novembre 2006)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
4

La Petite Jérusalem (La Petite Jérusalem)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Fr. 2005. Drame psychologique de Karin Albou avec Fanny Valette, Elsa Zylberstein, Bruno Todeschini.

En banlieue de Paris, une étudiante juive qui tente de s'affranchir du joug familial se découvre une attirance pour un collègue musulman. Réflexions pertinentes sur le problème de la liberté des femmes dans un milieu traditionaliste. Personnages cadrés de près. Réalisation sobre et efficace. Interprétation vibrante et sensible. (sortie en salle: 14 novembre 2006)

Laura, une étudiante en philo âgée de 18 ans, veut s'affranchir du joug familial. Née et élevée dans la Petite Jérusalem, quartier juif orthodoxe d'une banlieue de Paris, elle refuse obstinément le prétendant de bonne famille que sa mère lui présente, par peur de reproduire le modèle de vie de sa soeur aînée Mathilde. Épouse et mère parfaite et pieuse, celle-ci, au nom de sa foi et de son rôle social, nie sa sexualité et refoule ses sentiments. Or, tandis que Laura, qui travaille de nuit à l'entretien ménager d'une école, se découvre une attirance pour un collègue musulman, Mathilde apprend l'infidélité de son mari. Ce coup de tonnerre la force à chercher, comme sa soeur, un moyen de s'émanciper, dans le respect toutefois des lois dictées par la Torah.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Si elle court le risque de s'égarer en abordant de front plusieurs sujets (la dualité entre sexualité et religion, les premiers émois amoureux, la difficile acclimatation des immigrants, etc.), Karin Albou livre malgré tout un premier long métrage maîtrisé et prometteur. Sans dogmatisme, avec un souci du détail éclairant (notamment sur les rites judaïques), l'auteure trace des portraits féminins jolis et habités. Elle nous communique par ailleurs leur histoire à travers le regard de la cadette, de sorte que les aspects intimistes du récit prennent à l'écran plus d'ampleur et d'épaisseur que la peinture sociale, relativement abstraite. La mise en scène fait alterner sobrement les plans-séquences avec des scènes courtes et vives, servies par des éclairages enveloppants aux teintes bleutées. Au sein d'une distribution de premier ordre, signalons la vibrante et sensible Fanny Valette qui, souvent cadrée de très près, illumine l'écran.

Texte : Jean Beaulieu

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3