Br. 2005. Chronique de Andrucha Waddington avec Fernanda Montenegro, Fernanda Torres, Ruy Guerra. En 1910, une femme enceinte et sa mère abandonnées en plein désert de Maranhao font contre leur gré l'apprentissage de l'isolement et de l'attente. Récit profond et touchant sur l'exil, la patience et le renoncement. Ellipses nombreuses et brutales. Mise en scène élégante et effacée. F. Montenegro et F. Torres remarquables. (sortie en salle: 7 novembre 2006)
En 1910, une femme enceinte et sa mère abandonnées en plein désert de Maranhao font contre leur gré l'apprentissage de l'isolement et de l'attente. Récit profond et touchant sur l'exil, la patience et le renoncement. Ellipses nombreuses et brutales. Mise en scène élégante et effacée. F. Montenegro et F. Torres remarquables. (sortie en salle: 7 novembre 2006)
Coproduit par Walter Salles (CARNETS DE VOYAGE), ce beau et âpre HOUSE OF SAND a quelque chose d'un spleen poétique sur l'exil intérieur, façon THE PIANO croisant MOSQUITO COAST. À travers cette méditation sur le temps, la patience et le renoncement, Andrucha Waddington tisse un parallèle éclairant entre ses deux héroïnes et les autochtones du lieu, oubliés eux aussi par la civilisation et avec qui elles développent une connivence émouvante. La mise en scène, à la fois élégante et effacée, fait la part belle aux paysages du désert de Maranhao, prison à ciel ouvert qui, à force d'y vivre, va devenir pour les deux protagonistes le théâtre de leur libération. Celles-ci sont campées avec précision et force par Fernanda Montenegro et Fernanda Torres, mère et fille à la ville, ce qui permet, au fil de cette chronique aux ellipses brutales couvrant soixante ans, d'étonnantes permutations.
Texte : Martin Bilodeau