Can. 2005. Comédie fantaisiste de Demian Fuica avec Gilbert Turp, Catherine Florent, Leonardo Fuica. Un comptable à la vie rangée voit surgir une femme de l'ère mésopotamienne qui a voyagé dans le temps pour le prévenir d'un grave danger. Intrigue tarabiscotée. Ton d'humour sympathique. Réalisation routinière. Effets spéciaux rudimentaires mais assez inventifs. Interprétation enjouée.
Un comptable à la vie rangée voit surgir une femme de l'ère mésopotamienne qui a voyagé dans le temps pour le prévenir d'un grave danger. Intrigue tarabiscotée. Ton d'humour sympathique. Réalisation routinière. Effets spéciaux rudimentaires mais assez inventifs. Interprétation enjouée.
Film autofinancé, LA DERNIÈRE INCARNATION compense des ressources limitées par une bonne humeur fort sympathique. Ainsi, l'idée de prêter au protagoniste des répliques à teneur autocritique ne manque pas de saveur. Ces traits d'humour anticipent en quelque sorte les réactions négatives que pourrait formuler le spectateur. Essentiels au développement du récit, les nombreux effets spéciaux s'avèrent modestes, mais sont rachetés par un sens de l'invention plus que louable. Cela dit, la réalisation se révèle dans l'ensemble un peu routinière et le scénario, tarabiscoté, donne l'impression de mélanger tout et son contraire. Au bout d'une demi-heure, cependant, lorsque l'absence de prétention de Demian Fuica éclate au grand jour, il est possible d'apprécier le film pour ce qu'il est: une comédie décalée qui s'amuse à rire avec le spectateur, et non à ses dépens. L'ensemble de la distribution se distingue par son interprétation enjouée; ces gens-là ont eu visiblement beaucoup de plaisir lors du tournage.
Texte : Michel Defoy