É.-U. 2005. Drame d'horreur de Iain Softley avec Kate Hudson, Gena Rowlands, John Hurt. En Louisiane, une infirmière découvre des traces de magie noire dans la demeure décrépite de son patient paralysé et muet. Récit abondant en clichés et rarement horrifiant. Finale assez étonnante. Réalisation soignée. Quelques effets visuels réussis. Interprétation correcte.
En Louisiane, une infirmière découvre des traces de magie noire dans la demeure décrépite de son patient paralysé et muet. Récit abondant en clichés et rarement horrifiant. Finale assez étonnante. Réalisation soignée. Quelques effets visuels réussis. Interprétation correcte.
Nous devons au scénariste Ehren Kruger des réussites comme ARLINGTON ROAD, SCREAM 3, THE RING, ainsi que l'extravagant mais inégal THE BROTHERS GRIMM. Par contre, il a également commis les scénarios des décevants REINDEER GAMES, IMPOSTOR et THE RING 2. Force est de constater que celui de SKELETON KEY fait désormais partie du deuxième groupe. Sans parler de ratage, il faut avouer que cette histoire de maison hantée, plantée dans les décors humides des bayous louisianais, ne convainc guère. Le récit renferme un nombre effarant de clichés sur cette contrée du sud des États-Unis, et particulièrement sur les pratiques superstitieuses de certains de ses habitants. Bien qu'assez étonnant, le coup de théâtre final ne résiste pas à l'analyse, laissant trop de questions en suspens. À la réalisation, Iain Softley (THE WINGS OF THE DOVE, KPAX) offre un travail soigné, avec quelques effets visuels réussis et une création d'ambiance parfois efficace, mais il abuse des procédés éculés du genre (portes qui claquent, orages menaçants, noirceur inquiétante) et de l'imagerie habituelle des récits de magie noire pour tenter, bien vainement, de terrifier le spectateur. Malgré son jeu très physique, Kate Hudson ne fait pas toujours montre d'une grande conviction, tandis que la vénérable Gena Rowlands livre une performance correcte, mais qui devient franchement grotesque vers la fin.
Texte : Louis-Paul Rioux