É.-U. 2005. Comédie sentimentale de Mark Rosman avec Hilary Duff, Heather Locklear, Chris Noth. Lasse des échecs sentimentaux de sa mère et de leurs déménagements à répétition, une adolescente lui invente un amoureux secret. Vision idéalisée des réalités de la famille monoparentale. Quelques traits d'humour réussis. Réalisation appliquée. Interprétation convenable.
Lasse des échecs sentimentaux de sa mère et de leurs déménagements à répétition, une adolescente lui invente un amoureux secret. Vision idéalisée des réalités de la famille monoparentale. Quelques traits d'humour réussis. Réalisation appliquée. Interprétation convenable.
THE PERFECT MAN affiche davantage les caractéristiques d'un conte de fées que celles d'une comédie sentimentale. Alors que le message jovialiste du film de Mark Rosman cherche à rassurer les mères célibataires, celles-ci baveront d'envie, ou pleureront de désespoir, devant l'appartement spacieux que le personnage de Heather Locklear se déniche à Brooklyn, en un tour de main et avec le salaire d'une pâtissière? Ce détail révèle la mièvrerie de cette histoire, entièrement consacrée aux difficultés sentimentales des protagonistes, évoluant dans un univers aseptisé, pour ne pas dire désincarné. Comment croire aux misères de cette mère au physique de mannequin, et à celles de sa fille, incarnée par la chanteuse Hilary Duff? Le spectateur, et surtout la spectatrice, devra faire preuve d'abnégation, ou se rabattre sur la drôlerie de certains personnages secondaires. L'un d'eux, joué avec bonhomie par Mike O'Malley, voue un culte névrotique au groupe Styx, tandis que le serveur gay interprété par Carson Kressley, l'un des cinq compères de la série télévisée «Queer Eye for the Straight Guy», se réserve les répliques les plus amusantes. Ils ne provoquent que de rares étincelles dans une production très semblable aux chansons de la jeune vedette: sans bavure mais sans imagination non plus.
Texte : André Lavoie