Fr. 2005. Conte de Cédric Kahn avec Roméo Botzaris, Isabelle Carré, Vincent Lindon. À la mort de son père, un gamin s'aperçoit que l'avion miniaturisé que celui-ci lui avait offert à Noël peut voler. Scénario ludique mais inabouti. Éléments de fantaisie mal intégrés à la trame réaliste. Mise en scène en à-plat. Musique ampoulée. Jeu supérieur du petit R. Botzaris.
À la mort de son père, un gamin s'aperçoit que l'avion miniaturisé que celui-ci lui avait offert à Noël peut voler. Scénario ludique mais inabouti. Éléments de fantaisie mal intégrés à la trame réaliste. Mise en scène en à-plat. Musique ampoulée. Jeu supérieur du petit R. Botzaris.
Réputé pour ses études psychologiques denses sur l'aliénation de la vie moderne et le désordre amoureux (ROBERTO SUCCO, L'ENNUI), Cédric Kahn révèle avec L'AVION un visage ludique inédit et franchement inattendu. Hélas, le scénario à dix mains, inspiré de la bédé du tandem Magda-Lapière, intègre maladroitement ses éléments fantaisistes à la trame réaliste, articulée autour du deuil du gamin. Dans le même ordre d'idées, la mise en scène en à-plat et la musique ampoulée de Gabriel Yared tirent vers le bas une intrigue magique qui ne demandait qu'à s'envoler avec l'imagination du protagoniste. Si bien qu'on descend de cet AVION avec l'impression d'une oeuvre, certes honnête et personnelle, mais tiède et inaboutie. Le jeune Roméo Botzaris campe toutefois avec conviction et autorité le petit héros de cette fable inégale.
Texte : Martin Bilodeau