Fr. 2005. Drame de Diane Bertrand avec Olga Kurylenko, Marc Barbé, Stipe Erceg. Une jeune femme obéit à de mystérieuses pulsions qui l'attirent sexuellement vers son patron, directeur d'un étrange laboratoire. Intrigue ambiguë et elliptique. Habile mélange d'insolite et d'érotisme. Images léchées aux accents poétiques. Interprétation un peu distante.
Une jeune femme obéit à de mystérieuses pulsions qui l'attirent sexuellement vers son patron, directeur d'un étrange laboratoire. Intrigue ambiguë et elliptique. Habile mélange d'insolite et d'érotisme. Images léchées aux accents poétiques. Interprétation un peu distante.
Pour son second long métrage, Diane Bertrand transpose en Europe l'action d'un roman japonais, occultant d'une part la dimension sado-masochiste de l'oeuvre originale, laissant d'autre part parler ses images et son style davantage que les comédiens. Tout va en ce sens: musique envoûtante, rythme hypnotique et une photographie très léchée aux accents poétiques qui exploite judicieusement les décors naturels du port de Hambourg. Pour la création d'atmosphère, on pense à certains films à l'esthétisme glacé des années 1980 tels QUERELLE de Fassbinder ou LA LUNE DANS LE CANIVEAU de Beineix. La cinéaste illustre avec un habile mélange d'insolite et d'érotisme un récit pour le moins ambigu, tellement elliptique en fait que le spectateur doit souvent pallier avec son imagination pour compléter l'intrigue. Les interprètes offrent un jeu un peu distant, dont on retiendra la présence attachante d'Olga Kurylenko, jeune mannequin d'origine ukrainienne dans son premier rôle au cinéma.
Texte : Jean Beaulieu