Can. 2005. Comédie satirique de Yves Desgagnés avec Claudine Mercier, Maxime Denommée, Louise Turcot. Quatre jeunes femmes très différentes participent à une émission de téléréalité dans l'espoir de devenir en 24 heures une étoile de la chanson. Potentiel du sujet désamorcé par un traitement manquant de finesse. Développements du récit tirés par les cheveux et pleins de clichés. Réalisation compétente. Rythme soutenu. Bonne performance de C. Mercier dans les quatre rôles principaux.
Quatre jeunes femmes très différentes participent à une émission de téléréalité dans l'espoir de devenir en 24 heures une étoile de la chanson. Potentiel du sujet désamorcé par un traitement manquant de finesse. Développements du récit tirés par les cheveux et pleins de clichés. Réalisation compétente. Rythme soutenu. Bonne performance de C. Mercier dans les quatre rôles principaux.
Tout comme le LOUIS 19 de Michel Poulette en 1994 (également coécrit par Émile Gaudreault), IDOLE INSTANTANÉE entend poser un regard critique et sarcastique sur la téléréalité et la création artificielle des vedettes. Hélas, une fois de plus, l'entreprise ne produit pas les effets escomptés. Hormis une illustration percutante, mais sans grande profondeur analytique, du phénomène de la convergence des médias (indispensable à la force de frappe de ce type de projet télévisuel), le film désamorce tout son potentiel satirique en privilégiant un traitement simpliste et manquant de finesse, qui verse fréquemment dans l'hystérie pure et simple. De fait, les développements du récit sont souvent tirés par les cheveux et pleins de clichés, ce qui donne lieu à de trop rares moments comiques. C'est dommage, car le metteur en scène de théâtre et comédien Yves Desgagnés offre une première réalisation assez compétente, faisant montre d'un bon sens du rythme. À ses débuts au cinéma, l'imitatrice Claudine Mercier s'en tire plutôt bien en incarnant avec sincérité et émotion les quatre rôles principaux du film, une performance exigeante qui ne peut manquer de rappeler celle de Michel Côté dans CRUISING BAR. Malheureusement, ses partenaires sont loin de faire preuve de la même subtilité dans leur jeu.
Texte : Louis-Paul Rioux