É.-U. 2005. Drame musical de Craig Brewer avec Terrence Howard, Anthony Anderson, Taryn Manning. Un souteneur aspirant à une vie meilleure cherche à réaliser ses ambitions musicales en devenant rappeur. Variation originale sur un thème connu. Dialogues truculents. Traitement ingénieux. Photographie expressive. Excellents interprètes.
Un souteneur aspirant à une vie meilleure cherche à réaliser ses ambitions musicales en devenant rappeur. Variation originale sur un thème connu. Dialogues truculents. Traitement ingénieux. Photographie expressive. Excellents interprètes.
Variation originale sur un thème connu, HUSTLE & FLOW mise sur la quête de rédemption d'un héros avili qui cherche à donner un nouveau sens à sa vie. Faisant preuve d'ingéniosité, le réalisateur Craig Brewer donne à son récit les apparences d'un film de gangstas truffé de répliques truculentes, auquel il ajoute des détails déstabilisants ou appartenant à d'autres genres. D'abord, l'auteur situe son histoire à Memphis au lieu de New York ou Los Angeles, ce qui crée un certain dépaysement. Ensuite, il ne fait presque pas usage de violence, sauf lors du dénouement. Finalement, il mise sur une photo poisseuse qui renvoie à une esthétique très seventies. Petit bémol: la longueur de certaines scènes nuit à la progression dramatique. Jusqu'ici confiné à des rôles de second plan, Terrence Howard prouve qu'il possède ce qu'il faut pour tenir un film à bout de bras. Sa performance brillante confère à HUSTLE & FLOW un éclat de tous les instants et on a l'impression d'assister ici à l'éclosion d'un grand talent. Il faut dire que le reste de la distribution le soutient remarquablement bien, créant une espèce de famille dysfonctionnelle qui exerce une étrange fascination. Malgré leurs travers moraux, tous les personnages se révèlent attachants et au bout du compte, leur triomphe face à l'adversité fait chaud au coeur.
Texte : Michel Defoy