É.-U. 2005. Thriller de Rob Cohen avec Josh Lucas, Jessica Biel, Jamie Foxx. Trois pilotes de la US Navy doivent neutraliser un avion furtif doté d'une intelligence artificielle, devenu incontrôlable à la suite d'une avarie. Prémisse valable donnant lieu à un thriller spectaculaire mais rarement excitant. Nombreux clichés. Passages racoleurs. Réalisation tape-à-l'oeil. Interprétation superficielle.
Trois pilotes de la US Navy doivent neutraliser un avion furtif doté d'une intelligence artificielle, devenu incontrôlable à la suite d'une avarie. Prémisse valable donnant lieu à un thriller spectaculaire mais rarement excitant. Nombreux clichés. Passages racoleurs. Réalisation tape-à-l'oeil. Interprétation superficielle.
La prémisse de STEALTH ne manque pas de potentiel, à savoir transposer un dérapage cybernétique semblable à celui de l'ordinateur HAL du 2001: A SPACE ODYSSEY de Kubrick dans un contexte qui évoque à la fois les prouesses aériennes de TOP GUN et les expéditions antiterroristes de TEAM AMERICA - WORLD POLICE, la charge satirique en moins. Le problème, c'est qu'entre les mains du peu subtil Rob Cohen (THE FAST AND THE FURIOUS), ce sujet valable, le remplacement anticipé des soldats par des machines intelligentes, donne lieu à un thriller sans âme, bourré de clichés et d'invraisemblances criantes, farci de jargon militaire pseudo-scientifique et de relents de patriotisme primaire, le tout assaisonné de passages racoleurs d'une effarante gratuité. Mais plus grave encore, malgré une mise en scène indéniablement spectaculaire, bien que très tape-à-l'oeil, STEALTH réserve peu de moments réellement excitants, à l'exception d'une séquence d'éjection d'avion suivie d'une descente vertigineuse en parachute défectueux, qui témoigne partiellement du savoir-faire du réalisateur de xXx. Aux prises avec des personnages stéréotypés, les interprètes livrent forcément un jeu superficiel.
Texte : Louis-Paul Rioux