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Entre ses mains

Fr. 2005. Drame psychologique de Anne Fontaine avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Jonathan Zaccaï. Mariée et mère d'une fillette, une jeune professionnelle se laisse courtiser par un vétérinaire inquiétant. Intrigue captivante, malgré un scénario inégal. Tension soutenue. Réalisation élégante et froide. Climat insolite. Jeu solide d'I. Carré et B. Poelvoorde.

13 ans + (violence)
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Entre ses mains (Entre ses mains)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Fr. 2005. Drame psychologique de Anne Fontaine avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Jonathan Zaccaï.

Mariée et mère d'une fillette, une jeune professionnelle se laisse courtiser par un vétérinaire inquiétant. Intrigue captivante, malgré un scénario inégal. Tension soutenue. Réalisation élégante et froide. Climat insolite. Jeu solide d'I. Carré et B. Poelvoorde.

Agente de réclamation pour une compagnie d'assurances de Lille, Claire fait la connaissance de Laurent, un vétérinaire dont la clinique a été récemment inondée. Tombé sous le charme de la jeune femme, ce dernier lui fait une cour discrète, à laquelle Claire répond avec une égale discrétion, curieuse toutefois des sentiments que cette possible idylle fait germer dans sa vie ordinaire d'épouse et de mère. Leurs rencontres platoniques et diurnes se multiplient, jusqu'au soir où Claire, dont le mari et la fille se sont absentés, part retrouver dans une boîte de nuit ce célibataire caractériel qu'elle soupçonne en secret d'être le tueur au scalpel qui, depuis un an, égorge des jeunes Lilloises.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Spécialiste des intrigues psychologiques un brin insolites (NETTOYAGE À SEC, COMMENT J'AI TUÉ MON PÈRE), Anne Fontaine signe ici une oeuvre élégante, calculée, froide comme la ville de Lille, troisième personnage en importance dans ce fascinant pas de deux inspiré d'un roman de Dominique Barbéris. Un bémol de taille toutefois: le scénario aux forces déséquilibrées, qui fait alterner des scènes puissantes opposant les deux protagonistes à d'autres, banales et frôlant le cliché, illustrant leurs univers respectifs. La mise en scène à pas de loup, caractérisée par des zooms et des travellings inquiétants, confère néanmoins à l'ensemble un climat d'étrangeté qui n'aurait pas déparé un conte des frères Grimm. Écartelée entre le vertige et le contrôle, l'héroïne est admirablement défendue par une Isabelle Carré nuancée. Tantôt inquiétant, tantôt touchant, Benoît Poelvoorde livre quant à lui sa meilleure interprétation depuis LES CONVOYEURS ATTENDENT.

Texte : Martin Bilodeau

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