É.-U. 2005. Drame fantastique de Walter Salles avec Jennifer Connelly, Ariel Gade, John C. Reilly. Une jeune mère divorcée emménage avec sa petite fille dans un appartement plutôt sinistre où elles sont témoins d'incidents troublants. Remake bien troussé du film de Hideo Nakata. Éléments psychologiques intéressants. Rythme inégal. Habile création d'une atmosphère oppressante et mystérieuse. Excellents interprètes.
Une jeune mère divorcée emménage avec sa petite fille dans un appartement plutôt sinistre où elles sont témoins d'incidents troublants. Remake bien troussé du film de Hideo Nakata. Éléments psychologiques intéressants. Rythme inégal. Habile création d'une atmosphère oppressante et mystérieuse. Excellents interprètes.
Pour tourner ce remake d'un film fort joliment réussi du japonais Hideo Nakata (qui est aussi l'auteur de RINGU), les producteurs ont fait appel au réalisateur brésilien Walter Salles, qui nous a donné GARE CENTRALE et CARNETS DE VOYAGE. Dans cette première oeuvre en sol américain, le talentueux cinéaste se frotte pour la première fois au surnaturel à l'intérieur d'un récit qui mise essentiellement sur la création d'une atmosphère angoissante et mystérieuse. Comme dans le film original, on retrouve des éléments psychologiques et sociaux fort intéressants sur les difficultés d'une jeune chef de famille monoparentale écrasée par le poids de ses responsabilités et les démons d'un passé douloureux. Le film débouche d'ailleurs sur un touchant portrait d'une relation mère-fille dont la tendresse agit comme un baume sur les névroses. Toutefois, la construction dramatique de ce remake est plus dilatée, moins forte, que celle du film original et les effets de terreur y apparaissent plus convenus et gratuits. Dans l'ensemble, le DARK WATER de Salles s'avère ainsi plus académique que celui de Nakata. Néanmoins, la réalisation demeure fort habile et les interprètes sont en tous points excellents.
Texte : Martin Girard