L’AVIS DE MEDIAFILM

À tous points de vue, cette suite de DEUCE BIGALOW - MALE GIGOLO apparaît plus excessive, vulgaire et extravagante que son modèle. En fait, les auteurs ont pris soin de tapisser littéralement le film de situations choquantes ou offensantes, ciblant au premier chef les homosexuels et les personnes affligées de tares physiques ou souffrant de troubles psychologiques. S'ajoutent à cela de nombreux gags à contenu sexuel ou scatologique, sans oublier une bonne dose d'humour noir et une illustration souvent agressive du sentiment antiaméricain de certains Européens. Si de très nombreuses scènes affichent une bêtise affligeante, on ne peut nier que dans le lot, quelques gags auront l'heur de provoquer un irrésistible fou rire chez le spectateur. L'intrigue en tant que telle ne réserve aucune surprise, mais elle est parsemée de détails farfelus, dont un gala récompensant les meilleurs gigolos de la planète, calqué sur la cérémonie des Oscars. En outre, la mise en scène demeure alerte. Faisant montre d'une énergie contagieuse et d'un grand sens de la bouffonnerie, Eddie Griffin vole souvent la vedette à Rob Schneider, parfois terne dans le rôle-titre.

Texte : Louis-Paul Rioux