É.-U. 2005. Comédie de Jesse Dylan avec Will Ferrell, Robert Duvall, Kate Walsh. Même s'il ne connaît rien au soccer, un vendeur de vitamines peu sportif devient l'entraîneur de l'équipe de son fils afin de battre la formation dirigée par son père. Récit prévisible et moralisateur sur le thème de l'esprit de compétition. Vision simpliste des rapports familiaux. Humour caricatural. Réalisation standard. Interprétation sympathique.
Même s'il ne connaît rien au soccer, un vendeur de vitamines peu sportif devient l'entraîneur de l'équipe de son fils afin de battre la formation dirigée par son père. Récit prévisible et moralisateur sur le thème de l'esprit de compétition. Vision simpliste des rapports familiaux. Humour caricatural. Réalisation standard. Interprétation sympathique.
Preuve de la popularité grandissante du soccer en Amérique du Nord, cette comédie familiale de Jesse Dylan (le fils du chanteur Bob Dylan) se sert de ce sport pour illustrer les affres de la compétition et les rivalités parents-enfants; à une autre époque, on aurait sans doute opté pour le hockey ou le baseball... Hormis cette particularité somme toute anecdotique, KICKING & SCREAMING repose sur une intrigue au déroulement prévisible et farcie de clichés ethniques, dont celui de l'habileté des jeunes Italiens avec un ballon. Même si l'on y sermonne (gentiment) les pères obsédés de performances et les ravages que cette pression cause sur leur progéniture, le film culmine tout de même sur l'ivresse bienfaisante de la victoire. Va pour l'esprit d'équipe et le plaisir du jeu mais ultimement, on préfère encore et toujours les gagnants. À cette ambiguïté se superposent les innombrables facéties de Will Ferrell, nullement atténuées par les aberrations du scénario. À cette figure caricaturale de la classe moyenne, en concordance avec la vision simpliste que l'on propose de la famille supposément idéale, s'ajoute celle, plus savoureuse, du patriarche autoritaire au sourire carnassier et un brin lubrique. Un rôle que Robert Duvall défend avec une formidable aisance.
Texte : André Lavoie