É.-U. 2005. Drame fantastique de Francis Lawrence avec Keanu Reeves, Rachel Weisz, Shia LaBeouf. Un expert en démonologie fait équipe avec une détective pour contrer les forces sataniques qui menacent le monde des vivants. Scénario touffu réservant quelques effets de surprise. Touches d'humour bien amenées. Illustration imaginative et souvent percutante. Interprétation solide.
Un expert en démonologie fait équipe avec une détective pour contrer les forces sataniques qui menacent le monde des vivants. Scénario touffu réservant quelques effets de surprise. Touches d'humour bien amenées. Illustration imaginative et souvent percutante. Interprétation solide.
Mariant fantastique, horreur et thèmes religieux à la manière de THE EXORCIST, THE OMEN et THE PROPHECY, le réalisateur débutant Francis Lawrence parvient à instiller un peu de fraîcheur à un sujet, la démonologie, trop souvent pétri de clichés. Travaillant à partir du comic-book «Hellblazer», les scénaristes ont conçu une intrigue touffue sur le thème de l'éternel affrontement entre les forces du Bien et du Mal. Ils ont su conférer à leur héros des qualités et des défauts qui en font un personnage nuancé sur le plan moral. Son combat avec le Malin se double ainsi d'une lutte intérieure assez fascinante. Un humour distillé par touches ponctuelles procure à l'ensemble un heureux effet de distanciation, tout comme quelques détails trop criants pour qu'on les prenne au sérieux; à ce titre, les initiales du protagoniste (J.C., comme dans?) sont révélatrices. Keanu Reeves trouve ici un rôle à sa mesure, qu'il campe avec ce qu'il faut d'ironie. Le reste de la distribution se montre à la hauteur, particulièrement les seconds couteaux (Tilda Swinton, Peter Stormare). Un dénouement ménageant une étonnante rupture de ton rachète les quelques errances du récit, tandis que la facture visuelle, riche en prouesses numériques, achève de faire de CONSTANTINE un drame fantastique supérieur à la moyenne.
Texte : Michel Defoy