É.-U. 2005. Drame sportif de Thomas Carter avec Samuel L. Jackson, Robert Ri'chard, Rob Brown. Dans une école secondaire défavorisée, un entraîneur de basketball exige de ses joueurs qu'ils améliorent leurs performances scolaires. Récit édifiant inspiré d'une histoire vraie. Traitement schématique et prévisible. Personnages peu développés. Technique compétente. Rythme peu soutenu occasionnant des longueurs. Interprétation solide de S.L. Jackson.
Dans une école secondaire défavorisée, un entraîneur de basketball exige de ses joueurs qu'ils améliorent leurs performances scolaires. Récit édifiant inspiré d'une histoire vraie. Traitement schématique et prévisible. Personnages peu développés. Technique compétente. Rythme peu soutenu occasionnant des longueurs. Interprétation solide de S.L. Jackson.
Inspiré d'une histoire vraie, le récit édifiant de COACH CARTER reconduit un mythe fétiche de l'identité américaine: celui de l'homme de conviction qui, envers et contre tous, redonne à une collectivité les moyens de reconquérir espoir et dignité. Malheureusement, ce qui aurait pu fournir la matière d'un intéressant drame social se noie rapidement dans les plus banales formules du cinéma hollywoodien. En effet, malgré qu'il s'inscrive assez bien dans un arrière-plan brûlant d'actualité (déroute du système scolaire, violence urbaine, faibles chances pour les jeunes des minorités ethniques), le récit se voit rapidement simplifié par le traitement schématique destiné à mettre en valeur la solide performance de Samuel L. Jackson, pourtant aux prises avec un personnage manquant d'épaisseur. Assez peu développés, les joueurs, parfois sujets à des rédemptions édulcorées, se contentent souvent d'approuver ou de désapprouver en bloc les décisions de leur entraîneur. De fait, le récit suit sans déroger une structure binaire où les discours moralisateurs et les victoires inspirantes succèdent aux moments d'abattement et d'échec. Et hormis des séquences de basketball illustrées avec compétence, le film, dont la durée dépasse les deux heures, n'en paraît pas moins complaisamment long devant la minceur de son argument.
Texte : Jean-Philippe Gravel