L’AVIS DE MEDIAFILM

Bart Freundlich (THE MYTH OF FINGERPRINTS) a situé l'action de son film dans un New York tape-à-l'oeil, dont il exploite mollement les lieux les plus branchés et reconnaissables, notamment le Serendipity et le Lincoln Center. Ses personnages sont à l'image de cet environnement de cartes postales: fades, dépourvus de la fantaisie et de la finesse qui les rendraient attachants, voire émouvants. Les dialogues légers et spirituels, façon Woody Allen, n'ont cependant pas la profondeur et l'ingéniosité du maître de MANHATTAN, ce qui n'empêche pas quelques répliques et situations cocasses de faire mouche. Toutefois, plusieurs gags provoquent des ruptures de ton brutales dans ce scénario superficiel, mis en scène de façon conventionnelle. Bien que certains personnages apparaissent stéréotypés, les interprètes, dans l'ensemble, sont plutôt convaincants. En cocue qui s'ignore, Julianne Moore se distingue.

Texte : Natalia Wysocka