L’AVIS DE MEDIAFILM

Au fil des ans, le personnage historique de Casanova a plusieurs fois changé de profil au cinéma: décadent chez Fellini, vieillissant et désabusé chez Scola, juvénile chez Comencini, etc. Mais ici, on a plutôt droit à une extrapolation autour de l'illustre séducteur, dans l'esprit et la manière de SHAKESPEARE IN LOVE. Le récit prend alors des allures de comédie de situations loufoque, où s'enchaînent les quiproquos, souvent amusants, parfois forcés ou répétitifs. Par ailleurs, on s'étonne qu'un personnage aussi impertinent et désinvolte sur le plan des moeurs ait inspiré au réalisateur de CHOCOLAT un traitement aussi pudique et peu sensuel. Néanmoins, la mise en scène demeure vivante et les magnifiques décors de la Sérénissime sont très bien mis en valeur. L'interprétation est enjouée, avec une mention pour le jeu cabotin de Jeremy Irons dans un rôle éminemment caricatural.

Texte : Louis-Paul Rioux