É.-U. 2005. Thriller de John Polson avec Robert De Niro, Dakota Fanning, Famke Janssen. Après la mort tragique de sa femme, un veuf et sa fillette s'installent dans une grande maison à la campagne où ils vivent d'inquiétantes expériences. Suspense mystérieux à souhait au début, mais sombrant à la fin dans les clichés et les invraisemblances. Données psychologiques peu crédibles. Réalisation habile. Jeu adéquat de R. De Niro.
Après la mort tragique de sa femme, un veuf et sa fillette s'installent dans une grande maison à la campagne où ils vivent d'inquiétantes expériences. Suspense mystérieux à souhait au début, mais sombrant à la fin dans les clichés et les invraisemblances. Données psychologiques peu crédibles. Réalisation habile. Jeu adéquat de R. De Niro.
Placé dès le départ sous le signe d'un événement tragique qui bouleverse la vie des personnages et s'avère susceptible de les hanter profondément, cette intrigue semble vouloir s'orienter vers un style de suspense purement psychologique. Or, au fur et à mesure que l'histoire progresse, le climat de mystère s'alourdit de situations et d'effets propres au cinéma de terreur. Et finalement, dans les vingt dernières minutes, le récit sombre pour de bon dans l'horreur, à grands renforts de rebondissements forcés, de clichés d'usage et d'invraisemblances. Avec le recul, on se rend compte alors que les données psychologiques qui nourrissent le drame sont bien peu crédibles. La mise en scène n'en demeure pas moins assez habile, ménageant même ici et là quelques moments de tension efficaces. Le réalisateur n'arrive cependant pas à démarquer son style de celui des thrillers standards destinés au marché de la vidéo. Par contre, la distribution s'avère plus prestigieuse, ne serait-ce qu'en regard de la présence de ce géant qu'est Robert De Niro. Or, on se demande un peu ce que ce dernier a bien pu trouver d'intéressant dans ce rôle sans envergure, qu'il assume avec métier, sans plus. Par contre, la jeune Dakota Fanning (I AM SAM, MAN ON FIRE) se fait remarquer dans le rôle inquiétant de la fillette.
Texte : Martin Girard