É.-U. 2005. Comédie sentimentale de Judd Apatow avec Steve Carell, Catherine Keener, Paul Rudd. Poussé par ses collègues de travail, un homme au seuil de la quarantaine entreprend de remédier à sa totale inexpérience en matière de sexualité. Déluge de gags de mauvais goût. Quelques idées comiques inspirées. Réalisation correcte. Interprétation puérile.
Poussé par ses collègues de travail, un homme au seuil de la quarantaine entreprend de remédier à sa totale inexpérience en matière de sexualité. Déluge de gags de mauvais goût. Quelques idées comiques inspirées. Réalisation correcte. Interprétation puérile.
La sexualité excite l'industrie du cinéma hollywoodien depuis des lustres. En matière de comédie, cependant, cette propension semble malheureusement confiner le plus souvent à la débilité. De PORKY'S à AMERICAN PIE, les films axés sur les rapports charnels sont généralement prétextes à enfiler des gags d'un goût douteux censés plaire à un public adolescent complice. THE 40 YEAR-OLD VIRGIN participe de ce phénomène. Même s'il a dépassé la quarantaine, le protagoniste renvoie l'image d'un «nerd» directement sorti de la polyvalente et ses mésaventures, tout bien pesé, ne diffèrent pas vraiment de celles de n'importe quel adolescent. Passé la déferlante de blagues éculées se voulant drôles et l'utilisation vigoureuse d'un langage extrêmement cru, il ne reste que bien peu de choses à défendre. De fait, les deux ou trois seuls flashes originaux sont bien vite dilués au sein d'une réalisation tout juste correcte. En outre, le jeu puéril des interprètes rend souvent leurs personnages antipathiques. On se demande surtout ce que Catherine Keener, généralement plus conséquente dans ses choix de rôles, a vu en cette farce grossière conçue à la débandade.
Texte : Michel Defoy