Fr. 2005. Thriller de Gela Babluani avec Georges Babluani, Pascal Bongard, Aurélien Recoing. Pensant faire un coup d'argent, un jeune couvreur d'origine géorgienne aboutit dans un dangereux réseau de paris clandestins. Récit tout simple mais sordide à souhait. Tension dramatique quasi insoutenable. Images rugueuses tournées dans un noir et blanc fort approprié. Interprétation solide bien que pas très nuancée. (sortie en salle: 3 novembre 2006)
Pensant faire un coup d'argent, un jeune couvreur d'origine géorgienne aboutit dans un dangereux réseau de paris clandestins. Récit tout simple mais sordide à souhait. Tension dramatique quasi insoutenable. Images rugueuses tournées dans un noir et blanc fort approprié. Interprétation solide bien que pas très nuancée. (sortie en salle: 3 novembre 2006)
Fils du réalisateur géorgien Témur Babluani (LE SOLEIL DES VEILLEURS), Gela Babluani signe un premier long métrage coup de poing, dont la noirceur d'âme semble refléter ses expériences d'enfance en ex-U.R.S.S. Dans la première partie, qui prend la forme d'un jeu de piste laconique façon Melville, l'auteur prend soin de distribuer au compte-gouttes l'information, en adoptant le point de vue du naïf protagoniste. Puis, lorsque ce dernier prend conscience du piège dans lequel il est tombé, le film réserve des scènes d'une froide cruauté et d'une tension dramatique quasi insoutenable. Cependant, les énigmatiques parieurs ne sont guère dépeints comme des désoeuvrés sadiques, mais davantage comme des individus angoissés et pas complètement insensibles. Ce qui éloigne 13 TZAMETI des films d'exploitation à la HARD TARGET. Tournées dans un noir et blanc fort approprié, les images rugueuses témoignent du budget restreint de l'entreprise. Bien que solide, l'interprétation aurait gagné à être plus nuancée.
Texte : Louis-Paul Rioux