É.-U. 2004. Documentaire de Adam Del Deo, James D. Stern . Durant la saison 2002-03, l'ascension au sein de la NBA de Yao Ming, premier Chinois à devenir une star internationale du basketball. Portrait assez superficiel d'une vedette sportive, conçu à la manière d'un document promotionnel. Rythme plutôt enlevé. Thématique sous-jacente de la mondialisation du sport approchée avec simplisme. Personnages intéressants.
Durant la saison 2002-03, l'ascension au sein de la NBA de Yao Ming, premier Chinois à devenir une star internationale du basketball. Portrait assez superficiel d'une vedette sportive, conçu à la manière d'un document promotionnel. Rythme plutôt enlevé. Thématique sous-jacente de la mondialisation du sport approchée avec simplisme. Personnages intéressants.
Bien qu'il soit distribué au cinéma, THE YEAR OF THE YAO rappelle plutôt ces portraits biographiques et flatteurs que diffusent les stations câblées. On retrouvera ici en effet les mêmes propos laminés, la même approche superficielle et le même collier de faits édifiants que dans ces documents promotionnels. Car loin de nous apprendre quoi que ce soit sur les coulisses du basketball américain, le film contribue plutôt à ajouter une brique à l'édifice de la personnalité publique de Yao Ming. Pour ce faire, on n'hésitera pas à tourner les coins ronds, car si les cinéastes évoquent souvent la tension que représente pour Yao Ming l'idée d'avoir les yeux de la Chine entière rivés sur lui, ils en font à leur tour un personnage symbolique, celui de l'étranger accueilli à bras ouverts par la société américaine, défenderesse exemplaire des droits humains (sic). Le film traitera aussi avec un simplisme partisan le thème de la globalisation du sport, allant jusqu'à présenter le basketball en Chine comme le «seul élément de culture occidentale» à être passé à travers les filets de la révolution culturelle (re-sic). Reste la personnalité de Yao Ming et de son interprète, dont l'humilité fascine, pour garder un certain intérêt à cette entreprise au rythme enlevé.
Texte : Jean-Philippe Gravel