L’AVIS DE MEDIAFILM

Sans chercher à réinventer la roue, cette petite comédie sentimentale sur fond de tournoi sportif s'avère dans l'ensemble assez divertissante et attachante. Il faut dire que derrière ce projet, on retrouve certains des producteurs de NOTTING HILL, BRIDGET JONES'S DIARY, ABOUT A BOY et LOVE ACTUALLY. Des films qui doivent leur succès au respect scrupuleux des règles du genre, largement établies par Hollywood, mais plus encore à une touche anglaise irrésistible, parfois ironique, souvent irrévérencieuse, toujours rafraîchissante. WIMBLEDON ne fait pas exception, réservant plusieurs moments cocasses ou saugrenus, notamment lors des scènes avec les parents et le frère du protagoniste, ou au cours des hilarants monologues intérieurs de ce dernier. En revanche, les auteurs auraient pu se forcer pour ajouter plus de nuances au personnage de Jake, dépeint comme un vilain de mélodrame, car en plus d'être l'ultime adversaire du héros, il rivalise avec lui pour l'amour de sa belle, un élément factice qui n'ajoute rien à l'intrigue. Tournant en grande partie à Wimbledon, Richard Loncraine offre une mise en scène racée et parfois inventive, qui contribue à rendre fort excitantes les séquences de matchs de tennis. Sur le court, Paul Bettany et Kirsten Dunst s'avèrent assez crédibles, et hors du terrain, il y a une chimie palpable entre ces deux vedettes qui ont du charme à revendre.

Texte : Louis-Paul Rioux