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Vipère au poing

Fr. 2004. Comédie dramatique de Philippe de Broca avec Jules Sitruk, Catherine Frot, Jacques Villeret. Dans les années 1920, un gamin d'une famille bourgeoise désargentée se révolte contre sa mère autoritaire et cruelle. Adaptation assez réussie du roman d'Hervé Bazin. Ton badin tempérant la méchanceté du récit original. Réalisation soignée. Reconstitution d'époque convaincante. Bonne interprétation.

Général
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Vipère au poing (Vipère au poing)

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Fr. 2004. Comédie dramatique de Philippe de Broca avec Jules Sitruk, Catherine Frot, Jacques Villeret.

Dans les années 1920, un gamin d'une famille bourgeoise désargentée se révolte contre sa mère autoritaire et cruelle. Adaptation assez réussie du roman d'Hervé Bazin. Ton badin tempérant la méchanceté du récit original. Réalisation soignée. Reconstitution d'époque convaincante. Bonne interprétation.

Dans les années 1920, le jeune Jean Rezeau vit heureux avec son frère aîné Freddy à la Belle Angerie, le château de la famille, sous la garde bienveillante de leur grand-mère. Mais le décès de cette dernière provoque le retour d'Indochine de leurs parents, qui ont conçu là-bas un troisième fils, Marcel. Très vite, Jean et Freddy réalisent que leur mère Paule est une femme autoritaire et incapable de la moindre tendresse, qui domine son mari Jacques, un rêveur passionné par l'étude des mouches. Devant la situation financière précaire de la famille Rezeau, Paule impose à ses enfants diverses privations et corvées, tout en multipliant les brimades absurdes. Ces comportements cruels incitent Jean à mener la rébellion contre cette mère qu'il rebaptise «Folcoche», contraction de «folle» et «cochonne».

L’AVIS DE MEDIAFILM

Juste avant d'être emporté par un cancer en novembre 2004, Philippe de Broca (L'HOMME DE RIO, LE MAGNIFIQUE, LE BOSSU, etc.) nous a gratifiés de cette adaptation assez réussie du célèbre roman autobiographique d'Hervé Bazin. Hormis une conclusion au ton moins acerbe, le scénario reprend fidèlement les épisodes fameux du récit original, au sein d'une reconstitution d'époque convaincante et soignée, qui illustre avec éloquence les différences de classes sociales dans la France provinciale et bourgeoise des années 1920. Bien que le ton badin si cher à de Broca tempère quelque peu la méchanceté du roman de Bazin, son adaptation ne manque pas de mordant, réservant quelques touches d'humour noir assez réjouissantes. Par ailleurs, les scénaristes ont cru bon d'humaniser la terrible «Folcoche», en la dépeignant comme une femme malheureuse et hépatique, qui a elle aussi souffert du manque d'amour de ses parents. Pour incarner ce personnage devenu mythique auprès de la jeunesse française, Catherine Frot n'hésite pas à adopter un jeu outré, digne de l'expressionnisme allemand. À ses côtés, le jeune Jules Sitruk (MONSIEUR BATIGNOLE, MOI CÉSAR, 10 ANS 1/2, 1 M 39) est toujours aussi épatant et le regretté Jacques Villeret fait montre de sa bonhomie habituelle, dans un de ses derniers rôles au cinéma.

Texte : Louis-Paul Rioux

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