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Villa Paranoïa (Villa Paranoia)

Dan. 2004. Comédie dramatique de Erik Clausen avec Erik Clausen, Sonja Richter, Frits Helmuth. Une actrice névrosée accepte un emploi d'aide-soignante auprès du vieux père paralysé et muet d'un éleveur de poulets célibataire. Fable à la fois mordante et attendrie sur l'état actuel du Danemark. Intéressantes observations psychologiques. Un certain manque d'unité de ton. Réalisation assurée et souvent inventive. Bonne interprétation.

Général
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Villa Paranoïa (Villa Paranoia)

Général Général

Dan. 2004. Comédie dramatique de Erik Clausen avec Erik Clausen, Sonja Richter, Frits Helmuth.

Une actrice névrosée accepte un emploi d'aide-soignante auprès du vieux père paralysé et muet d'un éleveur de poulets célibataire. Fable à la fois mordante et attendrie sur l'état actuel du Danemark. Intéressantes observations psychologiques. Un certain manque d'unité de ton. Réalisation assurée et souvent inventive. Bonne interprétation.

Année :
Réalisation :
Jeune comédienne névrosée, Anna ne parvient pas à décrocher un rôle dans «Le Malade imaginaire» de Molière, contrairement à son amie Olga. En attendant, celle-ci lui déniche une pub pour les produits de l'éleveur de poulets Jorgen. Ce dernier, un célibataire sexagénaire, en profite alors pour offrir à la jeune femme un emploi de garde-malade auprès de son père paralysé et muet, le tyrannique Walentin. Ne tardant pas à découvrir que le vieil homme feint la maladie et le mutisme, Anna cherche à en savoir plus sur son passé, avec l'aide de Kenneth, un ex-délinquant qui livre les repas aux handicapés. Pendant ce temps, Jorgen, qui cherche désespérément une compagne, jette son dévolu sur Maria, une veuve bosniaque mère d'une fillette.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Au dire d'Erik Clausen, La Villa Paranoia du titre fait référence au Danemark actuel, dans lequel les rapports humains et sociaux jadis sereins et enthousiastes ont laissé place à une attitude plus méfiante et mesquine. De fait, par le biais des histoires de ses protagonistes, le réalisateur de ROCKING SILVER livre différents commentaires plus généraux sur le peuple danois, confronté aux réalités du siècle naissant: la solitude, le sort réservé aux aînés, l'immigration et le racisme, le déclin de la vie rurale, etc. Le tout sous le signe du jeu (la fantasque héroïne s'invente constamment de nouveaux rôles) et plus particulièrement du «Malade imaginaire», la pièce de Molière imprégnant finement tout le film de Clausen. D'intéressantes observations psychologiques viennent expliquer, sans les excuser, les comportements discutables du père et du fils, réservant alors un ou deux moments assez émouvants. D'autre part, on a droit à quelques passages oniriques ou fantaisistes, filmés de façon inventive au sein d'une réalisation assurée. Cependant, certains thèmes ne sont qu'effleurés et le mélange des genres confère un manque d'unité au récit. Aux côtés de la solide Sonja Richter, le regretté Frits Helmut offre une performance subtile et touchante. Quant au réalisateur, il incarne avec aplomb un homme pathétique qui cache une profonde blessure.

Texte : Louis-Paul Rioux

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