É.-U. 2004. Drame fantastique de Stephen Sommers avec Hugh Jackman, Kate Beckinsale, Richard Roxburgh. En Transylvanie, un chasseur de monstres qui lutte contre Dracula est également confronté au monstre de Frankenstein et à un loup-garou. Spectacle grandiose sur le plan visuel, mais au ton quasi parodique. Avalanche de scènes d'action et d'affrontements gorgés d'effets spéciaux. Réalisation luxueuse mais boursouflée. Interprétation vigoureuse.
En Transylvanie, un chasseur de monstres qui lutte contre Dracula est également confronté au monstre de Frankenstein et à un loup-garou. Spectacle grandiose sur le plan visuel, mais au ton quasi parodique. Avalanche de scènes d'action et d'affrontements gorgés d'effets spéciaux. Réalisation luxueuse mais boursouflée. Interprétation vigoureuse.
Dès son prologue en noir et blanc, qui rend un hommage somptueux au FRANKENSTEIN de James Whale, VAN HELSING s'annonce comme un spectacle grandiose sur le plan visuel, mais au ton quasi parodique. Et de fait, cette immense confiserie cinématographique, qui bombarde sans arrêt le spectateur de scènes d'action et d'affrontements gorgés d'effets spéciaux, ne se prend jamais trop au sérieux. Fertile en péripéties mouvementées et spectaculaires, le scénario rameute tous les monstres mythiques de la Universal pour les besoins d'une sorte de cartoon opératique qui puise son inspiration autant dans les classiques des années 1930 et 40 (y compris ABBOTT AND COSTELLO MEET FRANKENSTEIN) que dans les films de la Hammer, LE BAL DES VAMPIRES de Polanski ou le DRACULA de Coppola. Tout cela sans parler d'un héros plus proche d'Indiana Jones (ou d'une sorte de James Bond victorien) que du Van Helsing imaginé par Bram Stoker. Croulant littéralement sous le poids de moyens techniques boursouflés, le film en met plein la vue, sans toutefois susciter beaucoup de suspense ou d'émotion. Au surplus, les décors et les éclairages ont beau être d'une grande magnificence, on a peine à les admirer, tant le rythme est frénétique. Hugh Jackman ne manque ni de panache, ni de vigueur dans un rôle-titre qui lui offre cependant peu à se mettre sous la dent d'un point de vue purement dramatique.
Texte : Martin Girard