L’AVIS DE MEDIAFILM

Après HOW TO DEAL, la cinéaste anglaise Clare Kilner revient dans son pays natal pour filmer ce sympathique mais inégal THE WEDDING DATE, sorte de PRETTY WOMAN inversé avec un zeste de FOUR WEDDINGS AND A FUNERAL pour l'aspect brassage culturel entre Américains et Britanniques dans le cadre d'une noce. Le récit a donc des airs de déjà-vu, ne générant que quelques rares moments amusants ou mordants. Peinant à faire rire, la pudeur exagérée de l'héroïne lors de sa première scène d'intimité forcée avec son «employé» apparaît plutôt incongrue, d'autant plus que dans le reste du film, nombre de répliques renferment des références sexuelles assez crues. Par ailleurs, le dénouement s'avère franchement décevant, malgré un coup de théâtre des plus juteux. Si la mise en scène demeure vivante et soignée, tirant avantage des beautés de la campagne anglaise, le montage enchaîne parfois les scènes de façon trop précipitée, sans réelle continuité dramatique. Pourtant, il aurait été possible de faire respirer davantage le film, qui ne dure que 75 minutes si on excepte l'interminable générique final. Dans son premier rôle principal au cinéma, Debra Messing, vedette de la sitcom «Will and Grace», livre une performance plutôt attachante, aux côtés d'un Dermot Mulroney plus charmeur que jamais.

Texte : Louis-Paul Rioux