Fr. 2004. Comédie de Michel Deville avec Charles Berling, Emmanuelle Béart, Patrick Timsit. Avant de faire un riche mariage, un noble désargenté doit d'abord rompre avec sa maîtresse, une ravissante chanteuse de café-concert. Adaptation assez fidèle du célèbre vaudeville de Georges Feydeau. Quelques anachronismes amusants. Illustration inhabituellement crue des scènes de sexualité. Réalisation précise au rythme enlevé. Interprétation enjouée.
Avant de faire un riche mariage, un noble désargenté doit d'abord rompre avec sa maîtresse, une ravissante chanteuse de café-concert. Adaptation assez fidèle du célèbre vaudeville de Georges Feydeau. Quelques anachronismes amusants. Illustration inhabituellement crue des scènes de sexualité. Réalisation précise au rythme enlevé. Interprétation enjouée.
La rencontre entre Georges Feydeau et Michel Deville était à prévoir. En effet, la précision d'horloger du maître du vaudeville se marie parfaitement avec la minutie, la rigueur et l'élégance des mises en scène du réalisateur de BENJAMIN et PÉRIL EN LA DEMEURE. Celui-ci respecte assez fidèlement le texte de la célèbre pièce créée en 1894, où le pouvoir corrupteur de l'argent, en conflit avec le désir amoureux, provoque une inévitable symphonie de quiproquos et de portes qui claquent. Cependant, Deville a pris le parti audacieux d'illustrer assez crûment les scènes charnelles, habituellement suggérées avec pudeur. Quelques anachronismes amusants se faufilent également entre les lignes de ce divertissement enlevé mais somme toute bien léger, qui ne figurera pas parmi les oeuvres majeures du vénérable cinéaste. Triés sur le volet, les interprètes offrent un jeu enjoué, d'une bonne humeur communicative.
Texte : Louis-Paul Rioux