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Tout le plaisir est pour moi

Fr. 2004. Comédie de moeurs de Isabelle Broué avec Marie Gillain, Julien Boisselier, Garance Clavel. La vie d'une jeune femme épanouie sexuellement est chamboulée lorsqu'elle croit avoir «perdu» son clitoris. Sujet original mais traité sans grand relief. Ton hésitant entre légèreté et didactisme. Franchise rafraîchissante des dialogues. Héroïne plutôt antipathique. Réalisation effacée. Jeu énergique mais peu nuancé de M. Gillain.

13 ans + (érotisme)
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Tout le plaisir est pour moi (Tout le plaisir est pour moi)

13 ans + (érotisme) 13 ans + (érotisme)

Fr. 2004. Comédie de moeurs de Isabelle Broué avec Marie Gillain, Julien Boisselier, Garance Clavel.

La vie d'une jeune femme épanouie sexuellement est chamboulée lorsqu'elle croit avoir «perdu» son clitoris. Sujet original mais traité sans grand relief. Ton hésitant entre légèreté et didactisme. Franchise rafraîchissante des dialogues. Héroïne plutôt antipathique. Réalisation effacée. Jeu énergique mais peu nuancé de M. Gillain.

Année :
Réalisation :
Jeune femme spontanée et fougueuse, Louise anime une chronique radiophonique sur les héros ordinaires. Épanouie au plan sexuel, elle passe de très bons moments au lit avec son amoureux, l'avocat François. Mais lorsque la mère et la soeur de Louise insistent pour rencontrer ce dernier, la jeune femme perd du jour au lendemain sa faculté de jouir, comme si elle avait «perdu» son clitoris. Cette situation la déstabilise au plus haut point, remettant en question sa relation avec François, qui se montre pourtant compréhensif, en plus de compromettre ses chances d'avancement à son travail. Mais ironiquement, en se confiant sans inhibition sur ses ennuis physiologiques auprès de sa soeur mariée et de sa mère, Louise contribue à remettre du piment dans leurs vies sexuelles respectives.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour son premier long métrage, Isabelle Broué ne fait pas dans la facilité, traitant de façon frontale le thème éminemment délicat du plaisir féminin. Cependant, contrairement à la démarche provocatrice, agressive et intellectualisante d'une Catherine Breillat, la jeune réalisatrice adopte un ton résolument léger pour faire passer son message. D'où une oeuvre d'une franchise parfois rafraîchissante mais qui, à certains moments, pèche par excès de didactisme. Par ailleurs, la jeune héroïne n'apparaît pas particulièrement attachante, trop centrée sur elle-même et sa satisfaction immédiate, d'où un léger agacement face à ses comportements souvent capricieux. Celle-ci est néanmoins incarnée avec une belle vigueur par Marie Gillain, qui aurait toutefois gagné à nuancer davantage son jeu. Dans le rôle de la mère de la protagoniste, on retrouve la sensible Brigitte Rouän qui, dans son film POST COÏTUM ANIMAL TRISTE, avait abordé un sujet semblable avec beaucoup plus de finesse et de fantaisie. Car du côté de la réalisation, Broué ne fait pas preuve d'une grande inventivité, se contentant d'une mise en images tout au plus fonctionnelle.

Texte : Louis-Paul Rioux

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