L’AVIS DE MEDIAFILM

Au Vietnam, on surnomme «bui doi», c'est-à-dire «moins que poussière», les enfants nés d'une mère vietnamienne et d'un père américain. Au-delà du déchirement lié à cette double appartenance, c'est surtout la lamentable situation économique des immigrants illégaux que décrit le cinéaste norvégien Hans Petter Moland. THE BEAUTIFUL COUNTRY se présente comme un récit de voyage aux allures d'odyssée, ponctué de moments tragiques vécus par le jeune héros avec un certain stoïcisme. Le titre peut d'ailleurs sembler ironique devant ces situations humiliantes, aussi bien en Asie qu'aux États-Unis. Signant une mise en scène efficace et soignée, le cinéaste place en opposition le caractère apaisant de la campagne, vietnamienne et américaine, face à la jungle des villes. Composée d'acteurs de nationalités diverses, la distribution est dominée par Damien Nguyen, qui offre un jeu très sincère dans son premier rôle au cinéma.

Texte : André Lavoie